France: les manifestants "anti-PMA" plus que jamais mobilisés
Le long cortège de manifestants, -26 000 selon le cabinet Occurrence, 46 000 selon la police-, a défilé dans une ambiance familiale entre le Pont de l’Alma et la Place de l’Opéra, en plein cœur de la capitale française. Organisé par un collectif d’associations, -parmi lesquelles La Manif pour tous et Alliance Vita-, ce rassemblement baptisé «marchons enfants», -dont la première édition avait eu lieu le 6 octobre dernier-, voulait donc manifester les nombreuses inquiétudes au sujet de la «filiation sans père», de l’eugénisme, de la «marchandisation des corps» induites par le nouveau texte de loi.
Brandissant des banderoles où figurait le slogan de la marche, «liberté, égalité, paternité», les manifestants ont surtout voulu montrer que la mobilisation ne faiblirait pas et que la détermination demeurait intacte ; rendez-vous a d’ailleurs été pris le 21 et 22 janvier, devant le Sénat qui doit entamer à son tour l’examen du projet de loi. Les débats, qui devraient durer 2 semaines, se clôtureront par un vote final le 4 février. Plus de 280 amendements ont été déposés sur le texte, qui avait été largement adopté en première lecture par l’Assemblée nationale le 15 octobre 2019.
Plusieurs évêques se sont mêlés, à titre personnel, aux manifestants. À quelques jours du rassemblement, l’archevêque de Paris avait pour sa part publié un communiqué dans lequel il pointait l’urgence d’une prise de conscience, se désolant des logiques mercantiles appliquées à des vies humaines, s’étonnant que l’on se préoccupât à juste titre du sort de la planète mais non pas de l’humanité, alors que «tout est lié». «L’enfant est un don à recevoir, pas un dû à fabriquer. L’absence d’un père est une blessure que l’on peut subir, mais il est monstrueux de l’infliger volontairement», rappelait avec vigueur Mgr Michel Aupetit, qui a exercé pendant longtemps la profession de médecin. «Il est temps pour le législateur de se ressaisir, d’oser dépasser les postures idéologiques et pour tous les citoyens de faire entendre la voix du bon sens, de la conscience et de la fraternité humaine», concluait-il.
Ce communiqué faisait écho à la déclaration publiée le 13 janvier dernier par le Conseil permanent de la Conférence épiscopale française et intitulée «Aucun être humain ne peut en traiter un autre comme un objet». Les évêques y mettaient en garde contre plusieurs éléments, qui, s’ils étaient adoptés, engageraient «encore davantage notre société française dans des contradictions insolubles».
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