Covid-19: au Kenya, les enfants des rues victimes de l’isolement
Avec Fides
Les «chokora» – terme péjoratif en swahili utilisé pour les enfants des rues- se retrouvent chassés aussi par les habitants des bidonvilles, et sont forcés par les autorités à rejoindre des structures gouvernementales et des centres d'accueil privés.
Pour l'heure, un total de 87 enfants ont par exemple été accueillis par Koinonia, une organisation kenyane fondée par le père Renato Kizito Sesana, missionnaire combonien: «Pour eux avec le confinement, la vie dans la rue était devenue toujours plus insoutenable: mois de personnes dans les rues, moins de revenus, moins de petits travaux ponctuels, moins d'aumônes. Le couvre-feu mettait les jeunes en isolement total durant la nuit, avec de possibles circonstances aggravantes comme les abus, venant de l'extérieur ou de l'intérieur du groupe», raconte ce missionnaire à l’agence Fides.
Orphelins ou victimes de violences
Il n'existe pas de chiffre officiel sur le nombre de "chokora". Une estimation de 2007, émise par le Consortium of Street Children (CSC), un réseau international d'ONG, évaluait entre 250 000 et 300 000 le nombre d'enfants des rues dans tout le Kenya, dont 60 000 à Nairobi.
La mort des parents, pour certains victimes du sida, les violences domestiques ou simplement la pauvreté poussent ces enfants vers la rue, où ils se retrouvent à mendier, dénicher des petits boulots ou faire les poubelles.
A ce jour, le Kenya a recensé 830 cas positifs de la covid-19, dont 50 décès et 301 guérisons. Le président Kenyatta a annoncé la prolongation jusqu’au 6 juin du couvre-feu nocturne national (et de l’interdiction de rentrer ou de sortir de la métropole de Nairobi et des comtés de Mombasa, Kilifi, Kwale et Mandera.
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