Dix ans plus tard, que reste-t-il des Printemps arabes?
Entretien réalisé par Marine Henriot - Cité du Vatican
C’était il y a 10 ans, le 17 décembre 2010, un jeune vendeur ambulant tunisien, Mohamed Bouazizi, excédé par le harcèlement policier pratiqué dans son pays, s’immole par le feu devant le gouvernorat de la petite ville de Sidi Bouzid dans le centre de la Tunisie.
Un drame, catalyseur des colères des peuples de plusieurs pays: d’abord la Tunisie puis l’Égypte, la Libye, la Syrie ou encore le Yémen, s’enflamment à leur tour. Des manifestations populaires, massives, qui ont été suivies au mieux de réformes de système, au pire d’un retour à un ordre autoritaire, voire à d’interminables conflits armés, pour parler de Libye, de la Syrie, ou du Yémen.
Une parenthèse ouverte, non refermée
«Il reste des énergies, un imaginaire, la preuve que ces regimes autoritaires qui se croyaient invincibles ne le sont pas», explique le professeur à Sciences Po, Stéphane Lacroix, «la parenthèse est ouverte et ne s’est pas encore refermée», malgré les efforts régimes autoritaires pour se maintenir au pouvoir et ceux des monarchies du Golfe pour étouffer les mouvements révolutionnaires.
Dix ans plus tard la flamme des printemps arabes est loin d’être éteinte. Aujourd’hui que reste-t-il de ce mouvement ? L’éclairage du chercheur Stéphane Lacroix.
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