Haïti, la religieuse enlevée a été libérée
Marine Henriot - Cité du Vatican
L’information a été confirmée à l’agence des Œuvres Pontificales Missionnaires par le secrétaire général de la Conférence des Religieux d’Haïti (CHR), le Père Gilbert Peltrop. Soeur Dachoune Sévère, enlevée dans la soirée du vendredi 8 janvier par des bandits armés, a été libérée dans la soirée d’hier, dimanche 10 janvier.
Elle est désormais de retour dans sa communauté.
Aprés son enlèvement, le secrétaire général de la CHR avait confié au site d’information local Vant Bèf Info (VBI) que les ravisseurs réclamaient une rançon de 250 000 dollars américains en échange de sa libération, accordant un délai de trois jours à la conférence des évêques pour trouver la somme.
Recrudescence des enlèvements en Haïti
Depuis l’automne, Haïti enregistre une recrudescence des enlèvements contre rançon qui touchent indistinctement les habitants les plus riches et la majorité vivant sous le seuil de pauvreté. Cela fait plusieurs longs mois que l’insécurité est grandissante sur l'île, et les manifestations contre le pouvoir se multiplient. «La Conférence épiscopale haïtienne continue de jouer son rôle de sentinelle, en faisant des mises en garde, en rappelant l’urgence d’une transformation en profondeur des mentalités, des structures, de la manière de gouverner et de faire de la politique», déclarait en novembre dernier et à notre micro, Mgr Launay Saturné, archevêque de Cap-Haïtien et président de la Conférence épiscopale haïtienne, à propos du marasme politique et social que traverse son pays.
Jeudi 7 janvier, le conseil électoral provisoire d'Haïti, nommé unilatéralement par le très critiqué président Jovenel Moïse, a annoncé la tenue, d'ici la fin de l'année, d'un référendum constitutionnel et de scrutins présidentiel, législatifs et locaux alors que l'insécurité liée aux gangs gangrène le pays.
Le référendum doit être organisé le 25 avril. Selon les autorités, les élections présidentielle et législatives doivent suivre et se tenir fin septembre 2021, en même temps que les élections locales. Des scrutins qui auraient dû se tenir en 2018, mais n’ont pas eu lieu, laissant le président sans contre-pouvoir, depuis la fin du mandat des parlementaires en janvier 2020. Depuis, Jovenel Moïse gouverne par décret. Cependant, la mainmise des gangs armés dans de nombreux territoires représente une menace à la bonne tenue des élections.
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