Entre gauche radicale et droite populiste, la polarisation du Pérou s'amplifie
Entretien réalisé par Olivier Bonnel – Cité du Vatican
C’est à deux projets de société radicalement différents que le Pérou est confronté. Les élections présidentielles du week-end dernier ont en effet placé en tête Pedro Castillo, un instituteur de 51 ans, représentant la gauche radicale devant Keïko Fujimori, 45 ans, issue de la droite populiste. Le second tour de la présidentielle se tiendra le 6 juin prochain dans le pays andin, mais déjà les antagonismes sont profonds.
Le fléau de la corruption persiste
Novice en politique, Pedro Castillo s’est fait connaître en 2017 en prenant la tête de la grève des instituteurs de son pays. Keïko Fujimori est quant à elle loin d’être une inconnue aux yeux des Péruviens. Fille de l’ancien dictateur Alberto Fujimori, qui présida le pays de 1990 à 2000, elle a défrayé la chronique ses dernières années pour les accusations de corruption qui ont pesé sur elle.
Alvaro Artigas Pereira est spécialiste de l’Amérique Latine, docteur en science politique au centre d’études européennes et de politique comparée de Sciences Po Paris. Il revient sur cette polarisation de la vie politique péruvienne qui ne semble être amenée qu’à se creuser.
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