G7: Caritas Internationalis demande l'annulation de la dette des pays pauvres
Olivier Bonnel - Cité du Vatican
«La pandémie de Covid-19 a mis une loupe sur les injustices sociales endémiques du monde d'aujourd'hui» déclare Aloysius John, et la seule façon de reconstruire l'avenir «doit passer par l'élimination de ces injustices» précise le Secrétaire-général de Caritas Internationalis. À l’heure où les sept plus grandes puissances de la planète réfléchissent au monde de demain, la Caritas appelle de nouveau à l’annulation de la dette des pays les plus pauvres, une proposition portée depuis longtemps par le Saint-Siège.
Il y a urgence en effet poursuit l’organisation, qui forte de ses 200 branches dans le monde entier est le témoin d’une aggravation inquiétante des disparités, sur tous les continents. Dans son appel, Caritas prend l’exemple de la Zambie, pays d'Afrique où 45% du budget annuel sert à rembourser la dette massive nationale. «Comment un pays peut-il se reconstruire avec un tel fardeau? s'interroge la Caritas, et comment peut-il répondre à la pandémie si les rares ressources disponibles ne peuvent être utilisées pour renforcer le système de santé national?»
Les pays du G7 sont donc exhortés à faire tout leur possible pour faire cesser les paiements de la dette aux créanciers privés. L'organisation catholique leur demande également de fournir de nouveaux financements aussi bien pour la crise sanitaire que climatique, de favoriser de nouveaux droits de tirage spéciaux afin de permettre aux pays les moins avancés de se mieux se financer et, dans la perspective de la prochaine Cop 26 de Glasgow, de prendre des engagements concrets pour ne plus soutenir les énergies fossiles, principales responsables du réchauffement de la planète.
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