Afrique du Sud: le procès de Jacob Zuma reprend après une semaine de chaos
Entretien réalisé par Adélaïde Patrignani – Cité du Vatican
Commerces pillés, voitures incendiées, au moins 212 morts et la menace de pénuries alimentaires: le bilan de cette semaine d’émeutes qui ont secoué l’Afrique du Sud est aussi lourd que tangible. Depuis l'avènement de la démocratie en 1994, après l’effondrement de l’apartheid, il s’agit de la plus grave crise que le pays ait connu. Les premiers incidents ont éclaté le 8 juillet, quand l’ancien président Jacob Zuma a été incarcéré pour avoir refusé de témoigné devant une commission anticorruption. Les troubles ont notamment gagné la province du Kwazulu-Natal et Johannesburg, exacerbées par un chômage endémique et de nouvelles restrictions anti-Covid.
La police a été déployée massivement, et le calme, précaire toutefois, revient progressivement. Des opérations de déblaiement commencent dans les zones touchées par les pillages. Associations et citoyens se mobilisent également afin de nourrir les plus pauvres, sur fond de perturbations de la chaîne alimentaire.
Des violences orchestrées?
Le président Cyril Ramaphosa s’est dit «extrêmement préoccupé» par la situation lors d’une visite à Duban vendredi. Il a aussi dénoncé des troubles «planifiés et coordonnés».
Comment en effet les manifestations initiales ont-elles pu ainsi dégénérer ? Voici les explications de Marianne Séverin, spécialiste de l’Afrique du Sud au sein du laboratoire de recherche «Les Afriques dans le monde» de Sciences-Po Bordeaux.
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