Libération de salésiens arrêtés le 5 novembre en Éthiopie
En Éthiopie, la libération de huit salésiens est intervenue samedi 13 novembre. Ils avaient été arrêtés avec quatorze autres personnes le 5 novembre dernier. Tous d’origine tigréenne, ils avaient été embarqués dans des fourgons des forces de sécurité et emmenés dans des lieux non-identifiés. Travaillant dans un centre d’éducation dans la zone de Gottera, à Addis Abeba, la capitale, ils ont été soumis à un long interrogatoire, apparemment sur la question des aspects financiers de l’école.
Un coopérant italien, arrêté lui aussi le 5 novembre et relâché, a confié à l’agence Fides que «ces jours-ci ont été compliqués et très préoccupants». L’évêque d’Hosaena, dans le centre du pays, Mgr Seyoum Fransua, et directeur des Œuvres pontificales missionnaires, a quant à lui exprimé sa joie pour la libération de ces missionnaires salésiens et a espéré que les autres toujours en détention soient rapidement libérés par les autorités fédérales.
Lors de leur détention, ces salésiens ont été interrogés sur les aspects financiers de l'école, comme si la raison principale de l'arrestation des militaires était l'intérêt économique. Le contexte dans lequel ces arrestations ont été effectuées est en effet celui d'un pays marqué par une guerre civile qui a fait en un an des milliers de morts et plus de 2,5 millions de déplacés. Le gouvernement encourage le contrôle des organisations de coopération internationale, y compris celles liées à l'Église catholique, comme les diverses activités de la famille salésienne, afin de s'assurer qu'elles n'encouragent pas l'activité politique et ne soutiennent pas les groupes rebelles tigréens.
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