À Haïti, les 17 missionnaires otages ont été libérés
Claire Riobé – Cité du Vatican
Ce sont deux mois de dures négociations qui se sont achevés, hier, sur la libération des 12 derniers otages nord-américains, maintenus depuis octobre en détention. Le groupe de missionnaires et leurs familles, originaires de l’Etat d’Ohio aux Etats-Unis et du Canada, comprenait cinq hommes et sept femmes de 18 à 48 ans, et cinq enfants âgés de moins de 15 ans. Ils sont désormais de retour chez eux, sains et saufs. Ils avaient été enlevés à la mi-octobre lors d’une mission caritative dans un orphelinat de Port-au-Prince, la capitale.
Pour leur famille et l’organisation Christian Aid Ministries, qui les avait envoyés en mission, le soulagement est à la hauteur de l'angoisse suscitée par la longue attente de leur libération. «Merci pour vos prières ferventes ces deux derniers mois (...). Nous rendons gloire à Dieu pour la prière exaucée», ont ainsi réagi ces dernières heures les responsables de l’association religieuse, sur leur site internet.
La Maison Blanche a de son côté salué les efforts conjoints du FBI, du département d’Etat américain et des policiers haïtiens, qui ont œuvré sans relâche ces derniers mois pour ramener ces missionnaires chez eux.
Demande de rançon
Les 17 otages avaient été enlevés par le gang des «400 mawozo», l’un des plus dangereux et actifs de la capitale Port-au-Prince. Fin octobre, le chef de la bande armée avait menacé de les faire exécuter, dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux.
Si les circonstances de la libération des ex-otages sont, à l'heure actuelle, encore inconnues, la bande armée aurait demandé une rançon d’un million de dollars par otage captif, soit 17 millions de dollars (15 millions d’euros) pour les 17 membres du groupe, selon des informations de l'AFP.
Le gang des «400 Mawozo» fait aujourd'hui partie de la centaine de bandes armées présente à Port-au-Prince et dans les environs. Ces dernières ont multiplié enlèvements et actions violentes contre la population ces trois dernières années. Elles ont profité du vide laissé par l’État haïtien pour renforcer leurs alliances informelles avec la classe politique et le secteur privé.
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