Le Sri Lanka, une île à la dérive
Entretien réalisé par Xavier Sartre – Cité du Vatican
Pénuries d’essence, de biens alimentaires, d’électricité, de médicaments, les Sri Lankais manquent de tout quand il ne faut pas qu’ils déboursent des sommes folles pour acquérir l’essentiel. Dernier camouflet pour ce pays : ce mardi, le gouvernement a annoncé un défaut de paiement sur sa dette extérieure de 51 milliards de dollars. C’est «le dernier recours» a-t-il expliqué, alors qu’il manque de devises pour importer les produits essentiels. Il a ajouté que le défaut de paiement immédiat de la dette visait à garantir «un traitement juste et équitable de tous les créanciers» avant la mise en place d'un programme de redressement de la nation d'Asie du Sud avec l'aide du Fonds monétaire international.
Politiquement, le gouvernement est aux abois mais refuse de démissionner malgré les manifestations quotidiennes qui réclament son départ. Face à la colère dans la rue, le gouvernement a décrété l’état d’urgence le 1er avril. Il a même, depuis, perdu sa majorité parlementaire, créant le mécontentement jusqu’au sein de ses soutiens.
Comment cette île de l’océan Indien en est-elle arrivée là et quelles perspectives s’ouvrent-elles ? Éléments de réponse avec Delon Madavan, géographe au Centre d’études sur l’Inde et l’Asie du Sud de l’EHESSE et au Centre d’études et de recherches sur l’Inde, l’Asie du Sud et diaspora de l’UQAM.
Merci d'avoir lu cet article. Si vous souhaitez rester informé, inscrivez-vous à la lettre d’information en cliquant ici