Les fluctuantes relations entre l’Arabie saoudite et les États-Unis
Entretien réalisé par Xavier Sartre – Cité du Vatican
Le 5 octobre, l'Opep+, qui regroupe les 13 membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) menés par l'Arabie saoudite et leurs 10 partenaires conduits par la Russie, a décidé de sabrer ses quotas de production à partir de novembre, au moment où les prix du brut étaient en train de baisser.
L'administration américaine du président Joe Biden, qui espérait une baisse des prix à l'approche des élections de mi-mandat, a vigoureusement dénoncé cette décision et reproché à Ryad de fournir à Moscou un «soutien économique» en l'aidant à financer sa guerre en Ukraine.
C’est le dernier «incident» en date entre les États-Unis et l’Arabie saoudite, alliés historiques depuis 1945, Washington garantissant la sécurité de Ryad qui lui garantissait en retour l’approvisionnement en pétrole. Mais depuis plusieurs années, les relations entre les deux pays se distendent, voire tournent à l’aigre comme actuellement. Joe Biden n’a ainsi aucune intention de rencontrer le prince héritier Mohammed ben Salmane lors du sommet du G20 en novembre.
Les États-Unis cherchent-ils à dissoudre une alliance perçue comme de plus en plus encombrante ? Annick Cizel, spécialiste de la politique étrangère américaine à l’université Sorbonne-Nouvelle, revient sur cette relation fluctuante.
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