Le Nord syrien, mosaïque politique et casse-tête humanitaire
Entretien réalisé par Marine Henriot – Cité du Vatican
C’était il y a sept jours. Une première secousse à 7,8 sur l’échelle de Richter faisait trembler le Sud turc et le Nord syrien. Une deuxième, quelques heures plus tard, d’une force de 7,5. Lundi 13 février, le bilan s’élève à plus de 35 000 morts, dont 31 643 en Turquie.
Côté syrien, le tremblement de terre a touché une zone déjà ravagée par douze années de guerre, les territoires d’Idlib, Alep et moins gravement, Afrin. Une région fragmentée: la région d’Idlib qui compte près de 4 millions d’habitants, dont une majorité de déplacés, est contrôlée en grande partie par le groupe jihadiste Hay’at Tahrir al-Cham (HTC), la région d’Alep est, elle, sous le contrôle de Damas, et celle d’Afrin dépend des Kurdes. Également présentes dans le Nord-ouest syrien, des milices pro-turques et l’armée turque.
Catastrophe humanitaire à venir dans la poche d’Idlib
Le seul point de passage opérationnel depuis la Turquie vers les zones rebelles d’Idlib, le corridor de Bab al-Hawa, a été endommagé pendant le tremblement de terre. L'aide y transite à nouveau depuis jeudi 9 février, mais des appels se multiplient pour que d'autres points de passage frontaliers soient ouverts.
Le directeur général de l'OMS a déclaré dimanche 12 février, après avoir rencontré le chef de l’État syrien à Damas, que Bachar al-Assad s'était montré prêt à envisager l'ouverture de nouveaux points de passages frontaliers pour acheminer l'aide aux victimes du séisme dans le nord-ouest du pays.
Qui contrôle quelles zones dans le territoire syrien? Les explications d’Antoine Quesnay, docteur en science politique, régulièrement en déplacement dans le Nord syrien.
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