Gabon: après le coup d'Etat, des discussion sur l’avenir du pays
Giancarlo La Vella - Cité du Vatican
Le président intérimaire du Gabon, le général Brice Oligui Nguema, s'est entretenu mardi 5 septembre avec le président de la République centrafricaine, Faustin Archange Touadéra, représentant de la Communauté économique des États de l'Afrique centrale (CEEAC), préoccupé par l'issue du coup d'État dans ce pays africain. Touadéra agit en tant que facilitateur du processus politique après le renversement du président Ali Bongo Ondimba, a révélé la télévision d'État gabonais. La CEEAC a mandaté le dirigeant centrafricain pour «engager des discussions» avec «tous les acteurs et partenaires gabonais dans le pays» pour «un retour rapide à l'ordre constitutionnel».
Le Gabon suspendu de la CEEAC
Entre-temps, la Communauté économique des États de l'Afrique centrale a suspendu le Gabon et ordonné le transfert immédiat de son siège de la capitale Libreville à la ville de Malabo, en Guinée équatoriale. Ces dernières semaines, l'ensemble de l'Afrique subsaharienne est en état d'alerte face au coup d'État au Gabon et à celui du Niger en juillet; deux événements qui déstabilisent toute la région et mettent en crise les relations avec l'Europe, notamment la France, l'ancienne puissance coloniale.
La prestation de serment du nouveau président
Le général Brice Oligui Nguema, placé à la tête du Gabon par les militaires qui ont mené le coup d'État du 30 août, a prêté serment le 4 septembre en tant que président de transition, promettant de rendre le pouvoir aux civils par le biais d'élections libres, transparentes et crédibles, sans en préciser la date. Devant des centaines de convives, le général les a exhortés à participer à l'élaboration d'une future Constitution qui sera «adoptée par référendum», de nouveaux codes électoral et pénal «plus démocratiques et respectueux des droits humains». Il s'est également engagé à accorder l'amnistie aux prisonniers incarcérés pour délit d’opinion.
Nomination d’un Premier ministre
Le général Brice Oligui Nguema a nommé jeudi 7 septembre Premier ministre Raymond Ndong Sima, un économiste et opposant au président Ali Bongo Ondimba. Ndong Sima, 68 ans, avait été chef du gouvernement d’Ali Bongo de 2012 à 2014 mais s'était éloigné du pouvoir qu'il accusait depuis de mauvaise gouvernance, jusqu'à se présenter aux présidentielles de 2016 et 2023.
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