COP28, le temps des épineuses négociations
Marine Henriot – Envoyée spéciale à Dubaï, Emirats arabes unis
Les pays doivent préparer une «réduction/sortie des énergies fossiles», peut-on lire dans le document préparé par le Royaume-Uni et Singapour, qui servira de base de discussion entre les négociateurs ces deux prochaines semaines, en vue d'une adoption d'un texte final d'ici la fin de la COP, prévue officiellement le 12 décembre.
C’est ce texte qui donnera le cap de la politique à suivre pour les 197 pays plus l’Union européenne signataires de la Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques (UNFCCC)
Car au-delà des annonces des différents pays sur par exemple le triplement de l’énergie nucléaire ou l’accélération de la sortie du charbon, seul le texte final fait autorité.
Le choix des mots
Le choix des mots dans ce texte final est essentiel, âprement négocié à Dubaï. Entre «réduction» et «sortie» des énergies fossiles, «la différence, est le signal envoyé, notamment au marché et à la communauté des entreprises au sens large, pour montrer que l'ère des carburants fossiles arrive à sa fin et que nous sommes en train de passer à un nouveau système énergétique sur lequel on va mettre beaucoup plus l'emphase sur l'efficacité énergétique, sur les énergies renouvelables notamment», commente Lola Vallejo, directrice du programme climat de l’Iddri (Institut du développement durable et des relations internationales).
Ce texte-clé, qui pourrait faire office de texte final adopté à la COP28, est en réalité un «bilan mondial» de l'accord de Paris de 2015 sur le climat. Selon un rapport des Nations unies publié début septembre, l'action des différents pays est insuffisante pour limiter l'augmentation de la température mondiale bien en dessous de 2°C et si possible à 1,5°C par rapport à l'ère pré-industrielle.
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