Manifestations à Nairobi contre le gouvernement Manifestations à Nairobi contre le gouvernement 

Les évêques catholiques aux côtés de la jeunesse du Kenya

La protestation contre le gouvernement du président Rutto ne faiblit pas au Kenya malgré le retrait la semaine dernière du projet de budget fortement critiqué. Avant une nouvelle journée de mobilisation ce mardi, les représentants des Église chrétiennes ont appelé les autorités à revoir sa copie et condamné les violences. Les évêques catholiques ont même clairement affiché leur soutien aux jeunes manifestants.

Vatican News

La colère contre le gouvernement kényan ne faiblit pas. De nouvelles manifestation ont lieu ce mardi à travers le pays. À Nairobi, la capitale, des échauffourées, des pillages et des arrestations ont eu lieu. À l’origine de ce mouvement, le projet de budget qui prévoyait de nouvelles taxes et impôts. La semaine dernière, alors que le texte était en cours d’approbation par les députés, des manifestants ont fait irruption dans le siège du Parlement. Au cours de cette manifestation, près d’une quarantaine de personnes selon les estimations d’ONG comme Amnesty international, ont été tuées par les forces de l’ordre. Dimanche soir, le président Rutto, qui avait entre temps retiré ce projet de budget pourtant nécessaire selon lui pour redresser les comptes du pays, a affirmé «n’avoir pas de sang sur les mains».

 

Cette colère, les Églises l’ont entendue comme le Conseil national des Églises, qui regroupent les dénominations protestantes, qui préconise d’organiser une conférence nationale sur les finances. Mais elle a surtout été entendue par la Conférence épiscopale catholique (KCCB), qui s’était déjà prononcé contre le projet de budget, et qui a condamné samedi, dans une déclaration, des «actes brutaux et inhumains de la police qui ne peuvent être justifiés» selon elle.

Les évêques saluent le sens des responsabilités des jeunes

La KCCB dit partager le «cri» de ces jeunes sans travail, qui ont besoin de bourses scolaires, et qui sont confrontés à «un sombre futur». Elle reconnait la préoccupation de ces protestataires pour «la vie des autres, pour la justice sociale». Les évêques catholiques considèrent donc que leurs «aspirations sont valides», et promettent aussi de doubler leurs efforts «pour promouvoir la paix, l’amour, l’unité et la justice pour tous les Kényans».

Opposants de la première heure au projet de budget incriminé, s’ils se réjouissent de son retrait mais reconnaissent aussi la nécessité de travailler dur pour améliorer l’économie du pays. Cependant, les évêques insistent: ils se rangent résolument du côté de ces jeunes, véritable «espérance» pour tous selon eux.

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02 juillet 2024, 16:17