Première mission de sauvetage de migrants co-organisée par les évêques italiens
Joseph Tulloch – À Trapani, Italie
Il y a un peu plus d'une semaine, le 15 août, les villes nord-africaines de Tunis et de Casablanca ont organisé des processions pour la fête de Notre-Dame de Trapani et de Tunis. Cette dévotion mariale, qui doit son nom à la capitale tunisienne et à la ville de Trapani, dans l'ouest de la Sicile, a été introduite en Afrique du Nord par des immigrants italiens. Au début du XXe siècle, ils étaient 100 000 à vivre dans la seule ville de Tunis.
C'est le souvenir d'une époque -qui s'est achevée il y a seulement quelques décennies, mais qui semble appartenir à un tout autre âge- où les gens se déplaçaient dans les deux sens, à travers la Méditerranée, à la recherche d'une vie meilleure.
Aujourd'hui, la route est à sens unique. Les Nations unies estiment que 212 100 migrants et réfugiés ont tenté de traverser la Méditerranée centrale à partir de l'Algérie, de la Libye et de la Tunisie en 2023. Environ 3 100 d'entre eux ont perdu la vie, mais le chiffre réel est certainement beaucoup plus élevé.
Le Pape soutient la mission conjointe
Trapani est le point de départ d'une mission de recherche et de sauvetage lancée vendredi par Mediterranea Saving Humans, une plateforme de la société civile italienne qui sauve les migrants et les réfugiés qui tentent la périlleuse traversée de la mer.
Il s'agira de la 18e opération de ce type du groupe depuis sa création en 2018, mais de la première à être organisée conjointement avec la fondation Migrantes des évêques italiens. Le Souverain pontife a adressé son soutien à l'équipage du Mediterranea Saving Humans et à la fondation Migrantes. Dans une lettre à don Mattia Ferrari, aumônier du bateau, François les remercie pour ce témoignage et assure prier pour eux.
Grâce au soutien de l’épiscopat transalpin, le Mare Jonio -un remorqueur reconverti utilisé pour les opérations de recherche et de sauvetage de Mediterranea Saving Human- sera rejoint par un navire de soutien transportant des bénévoles et du personnel médical supplémentaires, ainsi qu'un médiateur interculturel et un petit groupe de journalistes.
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