Au Tchad, la rentrée scolaire perturbée par les inondations
Edouard Takadji – N’djamena
La visite dans les établissements scolaires de N’Djaména et dans d’autres villes du pays a permis au ministre de faire un état des lieux. Aucune province du Tchad n’est épargnée, des établissements scolaires dans toutes les provinces du Tchad sont dans l’eau. «À l’occasion du lancement de cette rentrée scolaire, je voudrais exprimer toute ma gratitude et mes félicitations aux enseignants, au personnel d’encadrement et toute la chaine administrative scolaire pour les louables efforts consentis au cours de l’année scolaire 2023-2024 afin d’achever l’année malgré les multiples aléas surtout les grèves ayant impacté négativement les résultats de fin d’année», a déclaré le ministre tchadien en charge de l’éducation nationale, Mamadou Boukar Gana.
Une année qui démarre dans un contexte préoccupant
Pour l’année qui commence explique le ministre de l’éducation nationale, en dépit des multiples défis auxquels fait face l’école tchadienne, s’ajoutent les situations des inondations et des afflux des réfugiés et des déplacés. «Nous démarrons l’année scolaire 2024-2025 dans un contexte préoccupant. À cet effet, nos pensées vont à l’endroit des élèves, des enseignants, des parents d’élèves et de toute la communauté éducative affectée par les inondations », a-t-il précisé.
Des défis à relever
Le ministre Mamadou Boukar Gana a indiqué que les défis à relever pour une amélioration significative des performances scolaires touchent aussi bien les conditions d’apprentissage des élèves que les conditions de travail des enseignants et la valorisation de la fonction enseignante. Il a salué et félicité les responsables des établissements publics et privés qui encouragent la culture de l’excellence et dont les résultats se font voir au baccalauréat. Il a par ailleurs regretté des «pratiques peu orthodoxes» de certaines institutions. Le ministre a profité de l’occasion pour réitérer son encouragement en faveur des promoteurs privés et des responsables d’établissements publics ayant obtenu des résultats scolaires probants, tout en leur demandant de continuer dans la même ligne.
Un appel à se mettre en ordre
«En revanche, j’attire l’attention de ceux qui ne sont pas en règle vis-à-vis du ministère de l’éducation nationale et de la promotion civique. Je leur demande de respecter les procédures et le texte régissant le fonctionnement des établissements en vigueur», a lancé le ministre. Placée sous le thème «Les défis de l’école tchadienne face à la 5ème République», l’année scolaire 2024-2025 qui commence avec ces nouveaux défis, nécessite de tous les acteurs des efforts conséquents à consentir, a estimé Mamadou Boukar Gana. «À cet effet, j’invite tous les acteurs et partenaires du système éducatif à une synergie d’action. Aussi, voudrais-je appeler les gestionnaires des établissements scolaires à rendre l’environnement scolaire sain, sécurisé et plus attrayant pour le bien-être et l’épanouissement de nos enfants».
En outre, le ministre a souligné que la responsabilité publique et sociale vis-à-vis de l’école tchadienne devra être appuyée et renforcée par l’implication des collectivités et des partenaires sociaux (associations des parents d’élèves et associations des mères éducatrices, des représentants des organisations syndicales).
Il faut un grand changement pour redresser le système éducatif tchadien
«Je suis certain que nous pouvons apporter un véritable changement du système éducatif tchadien et d’en faire un puissant outil d’épanouissement de nos enfants, partant de l’émergence de notre cher et beau pays le Tchad», a déclaré le ministre. Il invite les responsables des établissements scolaires à une gestion rationnelle, rigoureuse, efficace et efficiente des ressources humaines et matérielles disponibles tant les enjeux relatifs au redressement sont majeurs. Cette gestion, selon lui, doit-être attentive au suivi des enseignants, au respect du calendrier scolaire, des volumes horaires et à l’implication des communautés dans l’effort collectif à l’édification de l’école tchadienne.
Concluant son discours, Mamadou Boukar Gana a invité enseignantes, enseignants, personnel d’encadrement et l’ensemble du personnel administratif scolaire à regagner leurs postes pour mieux préparer la rentrée scolaire 2024-2025. Il a aussi encouragé le soutien des partenaires techniques et financiers du secteur de l’éducation surtout en ces temps d’inondations marqué par l’afflux massif de réfugiés et de déplacés.
Merci d'avoir lu cet article. Si vous souhaitez rester informé, inscrivez-vous à la lettre d’information en cliquant ici