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Un drapeau national chilien. Un drapeau national chilien.   (AFP or licensors)

Les évêques chiliens dénoncent le mal de la corruption dans le pays

Dans la déclaration «Face au mal généralisé de la corruption», les évêques du Comité permanent de la Conférence épiscopale du Chili ont exprimé leur préoccupation face à cette situation qui affecte le pays. Ils ont exhorté les organismes publics à prendre des décisions drastiques pour restaurer la confiance des citoyens.

Ariana Pernía Paolini - Cité du Vatican

Le Comité permanent de la Conférence épiscopale du Chili a publié le 12 septembre dernier, une déclaration intitulée «Face au mal généralisé de la corruption», dans laquelle les évêques chiliens ont fait part de leur inquiétude. Ils ont déploré la violation croissante de la justice sociale dans le pays.

Dans les 7 points du texte, les membres du Comité permanent de la Conférence épiscopale, le président, Mgr René Rebolledo Salinas, archevêque de La Serena; le vice-président Mgr Ignacio Ducasse Medina, archevêque d'Antofagasta; Mgr Juan Ignacio González Errázuriz, évêque de San Bernardo; Mgr Fernando Chomali Garib, archevêque de Santiago, et Mgr Sergio Pérez de Arce Arriagada, archevêque de Concepción, ont souligné leur préoccupation en ce qui concerne les «actes de corruption, de trafic d'influence, de fraude, d’utilisation abusive d'informations privilégiées, de détournement de fonds publics et crimes économiques».

En ce sens, les évêques ont exhorté la société à prendre conscience du fait que «les processus de corruption portent gravement atteinte à la justice sociale et sont à l'origine d'une augmentation de plus en plus significative de la méfiance des citoyens à l'égard des institutions essentielles du pays et d'un discrédit de la vie politique, sociale et économique» et, par conséquent, conduisent les gens à perdre le sens de la communauté et à opter pour l'égoïsme comme «règle essentielle de l'action humaine».


La corruption et le système démocratique

L'un des points les plus saillants du document est l'avilissement des entités de droit public à la suite de processus de corruption. Les pasteurs ont relevé la gravité de «ces événements qui affectent, dans de nombreux cas, des organismes publics et leurs fonctionnaires, ou des personnes privées qui collaborent à la mise en œuvre de politiques en faveur des plus vulnérables».

De même, ont-ils souligné, les actes de corruption «affectent inévitablement notre système démocratique, qui, au lieu d'être assuré par une authentique impartialité pour promouvoir les mieux préparés aux postes de direction de l'État, se transforme en un véritable système d'influences, ce qui compromet son fonctionnement correct et équitable».

Prendre des décisions avec rigueur 

Enfin, la Conférence épiscopale chilienne a demandé que «les organismes publics appelés à enquêter et à sanctionner ces comportements, prennent des décisions drastiques et efficaces qui permettront de récupérer la confiance perdue de l’opinion publique». Puis de souligner qu'«il est nécessaire d'adopter des politiques qui conduisent à placer l'honnêteté au centre de notre comportement» afin de parvenir à une nation où il n'y a pas d'abus, et où «les biens de l'amour de Dieu et du prochain, règle essentielle de notre comportement, guident toujours nos actions».

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14 septembre 2024, 13:08