Bangladesh: un contexte politique et sécuritaire fragile
Le 1er juillet 2016, un commando armé tuait vingt civils dans l’attaque du Holey Artisan Bakery, un restaurant du quartier aisé de Gulshan, à Dacca. La majorité des victimes est occidentale, provoquant un retentissement mondial à cette attaque revendiquée par l’organisation État islamique. Depuis, le pays n’a pas connu d’attentats terroristes.
Cet attentat a révélé les dissensions internes au Bangladesh. Depuis 2009, il est dirigé par l’Awami league, de la Première ministre Sheikh Hasina. En 2014, l’opposition, dominée par le Parti nationaliste
du Bangladesh, le BNP, a décidé de boycotter les législatives. L’année suivante, des manifestations de l’opposition ont dégénéré et ont été réprimées violemment par les forces de l’ordre.
Échéance électorale en 2019
La répression du pouvoir a également touché le parti islamiste Jamaat-e-Islami qui catalysait jusqu’alors des électeurs islamo-conservateurs, notamment des jeunes. Considérablement affaiblis, certains de ses soutiens se sont tournés vers des formations ou des organisations plus radicales et refusant le jeu démocratique.
Si l’économie du Bangladesh se porte actuellement bien, ce qui assure un large soutien au gouvernement, les problèmes politiques sont loin d’être résolus et l’approche du prochain scrutin législatif, début 2019, pourrait faire remonter la tension d’un cran. Interrogé par Xavier Sartre, Jérémy Codron, doctorant contractuel à l’INALCO, confirme que le retour prochain d’une crise politique et revient sur la situation sécuritaire
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