Messe du Pape dans une paroisse de son diocèse
Adélaïde Patrignani – Cité du Vatican
Comme souvent depuis le début de son pontificat, c’est une paroisse de la périphérie de la capitale que le Pape François a choisi pour sa 18° visite paroissiale officielle. Il n’est pas le premier évêque de Rome à s’y rendre: saint Jean-Paul II avait visité San Crispino da Viterbo il y a seize ans, le dimanche 28 mars 1993.
Cette fois-ci, François a été accueilli vers 16 heures par le cardinal Angelo De Donatis, vicaire général du diocèse de Rome, Mgr Guerino Di Tora, évêque auxiliaire pour le secteur Nord, Don Luciano Cacciamani, curé, et tous les prêtres desservant la paroisse.
Après les salutations, le Pape a rejoint la maison paroissiale où l’attendaient de nombreux enfants et adolescents fréquentant le catéchisme et divers groupes paroissiaux. Les plus petits avaient préparé un chant et une lettre à l’attention du Saint-Père. D’autres, plus âgés, lui ont posé des questions auxquelles le Pape a répondu avec spontanéité.
Renoncer aux attitudes hypocrites
Après ce temps de partage, François a rencontré des parents d’enfants ayant reçu ou préparant le baptême, des sans-abris et des nécessiteux aidés par la Caritas paroissiale et la communauté Sant’Egidio, des volontaires et des personnes malades ou handicapées, puis des prêtres de la paroisse. Ensuite, le Pape a confessé quelques fidèles.
L’évêque de Rome a enfin présidé une messe dans cette église à l’architecture moderne, consacrée le 14 janvier 1990, et dont le plan rappelle la forme de la coquille des pèlerins de Saint-Jacques de Compostelle.
S’exprimant à propos de l’Évangile du jour, le Pape a pointé le fait que «nous trouvons tout de suite les défauts des autres et nous en parlons». Il a dénoncé les comportements hypocrites, qui mènent à «un double jugement, une double manière de se faire voir», ainsi que le «bavardage». «C’est par la langue que commencent les guerres», a prévenu François, «la langue a le pouvoir de détruire comme une bombe atomique, elle est très puissante», a-t-il insisté. Il a demandé de ne pas parler d’autrui «dans son dos» et de privilégier le dialogue direct. Le Saint-Père a enfin préconisé «deux remèdes» pratiques: la prière – «sans la prière on ne peut rien faire» – et… se mordre la langue. «Fort, hein. Comme ça la langue gonflera et tu ne pourras pas parler, c’est très pratique», a-t-il précisé. Le Pape a assuré que ces petits efforts pourront porter du fruit à la fin du Carême: «la résurrection de Jésus paraîtra plus belle, plus grande parmi nous».
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