La cathédrale catholique Saint-Joseph de Bucarest se prépare à la venue du Pape François. La cathédrale catholique Saint-Joseph de Bucarest se prépare à la venue du Pape François. 

Le Pape en Roumanie au chevet d’une Église éprouvée, mais renaissante

Le 30e voyage apostolique du Pape François le mènera dans quelques heures en Roumanie, un pays marqué par de nombreuses souffrances liées au communisme, mais qui se relève progressivement et voit émerger une nouvelle génération de chrétiens qui assument leur foi avec enthousiasme.

Cyprien Viet – Envoyé spécial à Bucarest, Roumanie

«Cheminons ensemble»: le slogan de ce voyage donne le ton d’une tournée qui vise à encourager la mise en mouvement d’un œcuménisme respectueux des identités de chacun. Bien que majoritairement orthodoxe, la population se prépare à accueillir l’évêque de Rome avec une certaine chaleur, dans le souvenir de la visite historique effectuée par Jean-Paul II en 1999. Malgré des contestations de la part d’une minorité du clergé orthodoxe, le Patriarche Daniel, formé notamment à l’université de Strasbourg où il avait obtenu un doctorat en théologie catholique, a apporté son soutien à cette visite papale, et a invité les fidèles de son Église à s’y associer. 

 

Le deuxième enjeu de ce voyage est d’apporter un signe d’unité et de communion pour l’Église catholique elle-même, divisée entre plusieurs identités.

Au sanctuaire marial de Sumuleu-Ciuc, samedi matin, le Pape rencontrera la minorité catholique de langue hongroise. L’après-midi à Iasi, il visitera les catholiques de langue roumaine, dans une ville universitaire marquée par une forte éclosion des vocations après la chute du communisme, et où sont formées les principales forces vives de l’Église catholique latine dans le pays.  

Enfin, à Blaj, le Pape rencontrera deux communautés blessées: l’Église gréco-catholique, liquidée sur ordre de Staline en 1948, et dont sept évêques martyrs seront béatifiés par le Pape, et enfin les roms, qui, selon des statistiques encore très approximatives, représentent entre 4 et 10% de la population en Roumanie.

L’Église gréco-catholique prend grand soin de cette communauté souvent méprisée, et des roms ont été intégrés dans son clergé.

En mettant en lumière ces réalités méconnues, le Pape François confirme son souci constant des périphéries ecclésiales et humaines, et sa volonté de répondre à cet appel de Dieu inscrit dans le Livre d’Isaïe: «Consolez, consolez mon peuple».

 

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30 mai 2019, 16:29