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Le Pape François: «un disciple de Jésus accepte le paradoxe des Béatitudes»

Lors de la prière de l’angélus place Saint-Pierre, le Pape François a invité les fidèles à approfondir leur relation aux Béatitudes, au cœur de la liturgie de ce dimanche. En apparence paradoxales, elles sont en réalité la «carte d’identité» de tous celles et ceux qui désirent suivre le Christ. François a également appelé tous les fidèles à prier pour la paix en Ukraine.

Claire Riobé – Cité du Vatican

Les Béatitudes peuvent sembler étranges, parfois même incompréhensibles. Pourtant, elles nous montrent l'identité de celui ou celle qui veut se faire disciple du Christ. «Si nous nous demandons à quoi ressemble un disciple de Jésus, la réponse est précisément les Béatitudes», a affirmé d'emblée François.

La première Béatitude, «Heureux vous les pauvres, car le royaume de Dieu est à vous», est la base de toutes les autres pour le Saint-Père. Elle invite chaque disciple à trouver sa joie dans les dons qu’il reçoit quotidiennement de Dieu : «la vie, la création, les frères et sœurs, etc. Et les biens qu'il possède, il est heureux de les partager, car il vit dans la logique de Dieu qui est la gratuité», observe François.

Les Béatitudes enseignent un chemin d’humilité

Cette pauvreté proposée par les Béatitude invite le disciple du Christ à un renversement de paradigme dans sa vie quotidienne. «Le disciple de Jésus ne pense pas posséder la vie, tout connaitre, il sait qu'il doit apprendre chaque jour. C'est donc une personne humble, ouverte, libre de préjugés et de rigidité.» Les Béatitudes apprenent ainsi au disciple du Christ à se remettre en question, et à chercher Dieu humblement chaque jour dans son quotidien.

Celui qui traverse son quotidien en possèdant la vie, au contraire, peut vouloir être à l’écoute du Christ mais ne le suit pas, avertit le Saint-Père. Celui-là alors «devient triste parce que (…) la réalité échappe à ses schémas mentaux et (…) il se retrouve dans l’insatisfaction.»

Entrer dans la logique de Dieu

Concluant la prière de l’angélus, le Saint-Père a insisté sur l’importance de se laisser interpeller par la logique du Christ. A travers les Béatitudes, qui nous apparaissent parfois paradoxales, le disciple de Jésus doit accepter de se laisser bousculer. «Le disciple de Jésus est conscient que ce n'est pas Dieu qui doit entrer dans notre logique, mais nous qui devons entrer dans la sienne. (…) En d'autres termes, un disciple de Jésus accepte le paradoxe des Béatitudes», a affirmé le Saint-Père.  

Une fois que nous avons consenti à cette logique de Dieu, «le Seigneur nous révèle le vrai bonheur, qui se trouve souvent là où nous ne pensons pas. (…).» Et François de questionner : «Ai-je la disponibilité du disciple ? Est-ce que je me laisse "désarçonner intérieurement" par le paradoxe des Béatitudes, ou bien est-ce que je reste dans la limite de mes propres idées ?» Au-delà des épreuves et des difficultés, le disciple de Jésus ressentira «la joie du cœur», trait décisif de tous ceux qui décident de suivre le Christ. 

En terminant la prière l’angélus, le Pape François a demandé à tous les fidèles de prier pour la paix en Ukraine, plongée dans une situation est «préoccupante». 

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13 février 2022, 11:43

L'Angélus est une prière en mémoire du Mystère de l’Incarnation du Christ, récitée trois fois par jour : à six heures le matin, à midi et le soir vers dix-huit heures, au moment où sonne la cloche de l’Angélus. Son nom Angelus dérive du premier verset de la prière en latin : Angelus Domini nuntiavit Mariae. Elle consiste en une lecture brève de trois textes simples sur l’Incarnation du Christ, et la récitation de trois «Je vous salue Marie». Cette prière est récitée par le Pape tous les dimanches et les jours de fête à midi place Saint Pierre. Avant de réciter la prière, le Pape prononce un bref discours se référant aux Lectures du jour. Après la prière, il salue les pèlerins.

Entre Pâques et Pentecôte, l’Angélus cède sa place au Regina Coeli, une prière qui fait mémoire de la résurrection de Jésus Christ, et à la fine de laquelle le Gloria est récité trois fois.