L'ambassadeur ukrainien Andrii Yurash reçu par le Pape
Salvatore Cernuzio - Cité du Vatican
Le Pape François a reçu dans la matinée du samedi 6 août au palais apostolique, l'ambassadeur d'Ukraine près le Saint-Siège, Andrii Yurash. Le diplomate de 53 ans avait présenté ses lettres de créance le 7 avril.
Par le biais de son compte Twitter, Andrii Yurash a rapporté que le Souverain pontife a réitéré sa proximité avec l'Ukraine en pensant à une éventuelle visite dans le pays, comme évoqué en d'autres occasions. Dans le même tweet, l’ambassadeur écrit que l'Ukraine attendait le Pape «depuis de nombreuses années et surtout depuis le début de la guerre».
Les paroles du Pape dans l’avion à son retour du Canada
François lui-même a évoqué une éventuelle visite dans le pays en conflit avec la Russie lors de sa dernière conférence de presse dans l'avion qui le ramenait du Canada. Répondant aux questions des journalistes sur ses futurs déplacements internationaux, François a déclaré: «J'ai dit que j'aimerais aller en Ukraine».
Les déclarations de Mgr Gallagher
Mgr Paul Richard Gallagher, Secrétaire pour les relations avec les États, dans une interview accordée à la télévision italienne le 8 juillet, avait réitéré le désir du Souverain Pontife de se rendre en Ukraine: «Le Pape est tout à fait convaincu que s'il pouvait effectuer une visite, cela pourrait également avoir des résultats positifs. Il a dit qu'il se rendrait en Ukraine et s'est toujours montré disposé à se rendre à Moscou et à rencontrer les autorités russes». L'archevêque avait également ajouté qu'après le voyage du Canada, «nous commencerons à étudier réellement les possibilités» de ce déplacement.
Les appels de François pour l'Ukraine
Le Pape François - qui a reçu la veille vendredi 5 août en audience le nouveau responsable des Affaires étrangères du Patriarcat de Moscou, le métropolite Antonij de Volokolamsk, représentant du patriarche Kirill - n'a cessé de tourner ses pensées vers l'Ukraine et son peuple, victimes de ce qu'il a qualifié à plusieurs reprises d’une «guerre insensée et cruelle». On dénombre plus de 70 interventions publiques de l'évêque de Rome depuis le 24 février sur la situation dans ce pays d'Europe de l'Est: prières, appels, demandes de négociations de paix et de médiation pour mettre fin au conflit. La dernière en date remonte à dimanche dernier, lorsqu’après la prière de l'angélus, François déclarait devant les fidèles rassemblés place Saint-Pierre que, même pendant son voyage au Canada, il n'avait jamais cessé de prier pour le peuple ukrainien, «attaqué et tourmenté, demandant à Dieu de le libérer du fléau de la guerre». «Si l'on regarde objectivement la réalité, en considérant les dommages que chaque jour de guerre apporte à cette population mais aussi au monde entier, la seule chose raisonnable à faire serait de s'arrêter et de négocier», ajoutait-il, exprimant l'espoir «que la sagesse puisse inspirer des pas concrets vers la paix».
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