Le Pape invite les employés du Saint-Siège à être des artisans de paix

Myriam Sandouno – Cité du Vatican

Après les moments difficiles vécus, liés à la pandémie, il importe tout d’abord pour François de rendre grâce au Seigneur, d’avoir permis de surmonter cette phase critique. La crise sanitaire a laissé des traces douloureuses dans la vie des gens, relève -t-il, dans les relations, la sérénité des familles, engendrant également des conséquences matérielles et économiques.

La sérénité

Pour les vœux de Noël cette année, le Pape souhaite avant tout à ces employés du Saint-Siège et du Gouvernorat de la Cité du Vatican «la sérénité» pour chacun d’entre eux et pour leurs familles respectives, rappelant que «la sérénité ne signifie pas que tout va bien», qu'elle est sans problèmes ou sans difficultés. «Ce n'est pas ça» insiste le Pontife.

La Sainte Famille de Jésus, Joseph et Marie nous le montre, dit François. En guise d’exemple, lorsqu'ils sont arrivés à Bethléem, la Vierge commençait à ressentir la douleur, Joseph ne savait pas où aller, il frappait à tant de portes, mais il n'y avait pas de place...

«Pourtant, dans le cœur de Marie et de Joseph, il y avait une sérénité sous-jacente, qui venait de Dieu et de la conscience qu'ils étaient dans sa volonté, qu'ils la cherchaient ensemble, dans la prière et dans l'amour mutuel». Le Pape souhaite ainsi une telle «sérénité», la foi en Dieu, la simplicité de compter sur son aide, de le prier et de le remercier en tout temps en famille.

Aux jeunes qui ont souffert de cette pandémie, conscient de ce qu’ils ont pu traverser en cette période difficile, il rappelle que les crises sont des étapes de croissance et nécessitent un travail sur soi.

Construire la paix

Dans son discours le Saint-Père a également mis l’accent sur la paix, soulignant que «nous sommes appelés à ressentir plus fortement la responsabilité de construire la paix». Et cela a une signification particulière pour ceux qui vivent et travaillent dans la Cité du Vatican. «Non pas parce que ce petit État, le plus petit du monde, a un poids particulier», indique François, «mais parce que nous avons comme chef et maître le Seigneur Jésus-Christ, qui nous appelle à unir notre humble engagement quotidien à son œuvre de réconciliation et de paix», déclare le Pape.

Vivre en communion dans la franchise et la sincérité

À partir de l'environnement dans lequel nous vivons, selon François, de nos relations avec nos collègues, de la façon dont nous gérons les malentendus et les conflits qui peuvent survenir au travail; ou à la maison, dans la sphère familiale; ou même avec des amis, ou dans la paroisse, «nous pouvons concrètement être des témoins et des artisans de la paix».

Et pour y arriver, le Pape conseille de favoriser la communication, en évitant de dire du mal des autres «dans leur dos». «Si nous faisions seulement cela, nous serions des créateurs de paix partout... Si quelque chose ne va pas, parlons directement à la personne concernée, avec respect et franchise. Soyons courageux. Ne faisons pas comme si de rien n'était pour ensuite dire du mal de lui ou d'elle à d'autres personnes. Soyons francs et honnêtes. Faisons un essai et voyons si tout va bien», conclut ainsi le Pontife, souhaitant «le meilleur et un joyeux Noël».