Développement humain intégral et éducation vont de pair, rappelle François
Jacques Ngol, SJ – Cité du Vatican
Le Pape François a reçu en audience ce lundi les volontaires de l’Œuvre pour la promotion de l'alphabétisation dans le monde (OPAM). Il s’est entretenu avec eux sur leur mission et a souligné l’importance de l’éducation dans le processus du développement humain intégral.
OPAM, 50 ans au service de l’éducation
«Vous venez de célébrer les 50 ans de la création de ce service par Don Carlo Muratore qui, dans son expérience missionnaire, s'est rendu compte qu'une partie essentielle de l'évangélisation et de la promotion humaine est l'éducation», a d'abord rappelé le Saint-Père. Le Souverain pontife a salué la mémoire du Pape Paul VI qui, en écrivant l’encyclique Populorum Progressio, a montré que «le développement était la voie de la paix». Or, a déclaré François, «il ne peut y avoir de développement humain intégral sans éducation». C’est pour raison que François a rendu «grâce à Dieu pour le zèle apostolique de Don Carlo, pour son grand cœur et son esprit ouvert». Pour le Saint-Père, cette œuvre tient compte «des impératifs de la réalité historique et du Magistère de l'Église». Il a aussi manifesté sa gratitude «aux collaborateurs et aux nombreux bénévoles et sympathisants qui, ont permis à l'OPAM de mettre en œuvre et de réaliser des milliers de projets dans plus de quatre-vingts pays».
Éducation, socle du développement humain intégral
«Malgré les nombreuses et généreuses œuvres de solidarité réalisées au niveau civil et ecclésial, les causes du sous-développement n'ont pas été éliminées», a ensuite regretté le Pape. François est revenu sur l’objectif de cette œuvre qui «vise précisément à supprimer l'une des causes du sous-développement, l'analphabétisme». Car, dit-il «l'éducation de base est le premier objectif d'un plan de développement». Pour le Saint-Père, «faim d'éducation n'est en réalité pas moins déprimante que la faim de nourriture». Considérant le travail qu’effectue cette œuvre dans le domaine de l’éducation, François n’a pas hésité à désigner OPAM comme «pain de l'éducation». Poursuivant son discours, le Saint-Père a également salué «le travail accompli dans ce domaine par les initiatives privées, les autorités publiques et les organisations internationales»; «ce sont les principaux acteurs du développement, car ils visent à rendre l'homme capable de devenir lui-même un protagoniste».
L’éducation et la fraternité
«Le rêve de Populorum progressio est le même que celui de l'encyclique Fratelli tutti; c'est le rêve de l'Église, ou plutôt le rêve de Dieu, qui veut un monde dans lequel nous pouvons tous vivre comme des frères et sœurs en pleine dignité», a souligné le Souverain pontife. François a remercié l'OPAM pour son engagement à «la réalisation de ce rêve de fraternité et d'amitié sociale qui ne se limite pas aux mots». Cet engagement en collaboration avec tant de missionnaires travaillant «sur le terrain», en mettant en œuvre «un projet éducatif, ou un soutien scolaire, ou des adoptions à distance», contribue à «générer un monde ouvert où tous sont accompagnés sur le chemin de leur vie». Cette marche d’ensemble, a souligné François, n’est pas seulement pour «subvenir aux besoins fondamentaux», mais pour que chacun puisse «donner le meilleur de lui-même».
«Chers frères et sœurs, allez-y! Essayez de maintenir la qualité de votre action à un niveau élevé afin qu'elle soit toujours promotionnelle», a encouragé le Saint-Père. Il les a exhorté à nourrir continuellement leurs œuvres de la «sève de l'Évangile, afin que l'Esprit Saint garde vivants l'inspiration, la motivation et le style de votre engagement». Enfin, François les a confié à l’intercession de la Vierge Marie, afin qu’elle les accompagne en leur donnant la «joie d'aller vite à la rencontre des nombreuses situations qui ont besoin d'aide».
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