Dans l’avion, François prie pour les migrants morts en traversant le Sahara
Benedetta Capelli - Cité du Vatican
L’avion papal a survolé mardi matin le désert du Sahara, avant de continuer sa trajectoire en direction de Kinshasa, première étape du 40e voyage apostolique du Souverain pontife, qui le conduira également au Soudan du Sud.
«En ce moment où nous traversons le Sahara, ayons, en silence, une petite pensée, une prière pour toutes les personnes qui, à la recherche d'un peu de confort, d'un peu de liberté, ont traversé et n'ont pas réussi. Tant de personnes souffrantes qui arrivent jusqu’à la Méditerranée après avoir traversé le désert et qui sont prises dans les camps et y souffrent. Prions pour toutes ces personnes», a demandé François.
Avant ce temps de prière puis de silence, le Saint-Père s'était adressé aux journalistes présents à bord -quelques 75 journalistes de douze pays, dont deux Africains- en les remerciant de l'avoir accompagné dans ce voyage attendu depuis un an.
«C'est un beau voyage, a-t-il reconnu, j'aurais aimé aller à Goma, mais avec la guerre, on ne peut pas y aller. Il n'y aura que Kinshasa et Juba, à partir de là, nous ferons tout. Merci d'être ici avec moi, d'être tous ensemble, merci pour votre travail, qui est si bon, il aide beaucoup parce qu'il fait parvenir aux gens, qui sont intéressés par le voyage, les images, et même vos pensées, vos réflexions sur le voyage, merci beaucoup».
François a exprimé son regret de ne pas faire le tour habituel dans l’avion pour saluer les journalistes, «mais aujourd'hui, je ne peux pas», a-t-il déclaré. Il a donc regagné son siège, et a reçu plusieurs cadeaux de la part de ceux qui l'accompagnent dans son voyage. La journaliste Eva Fernández de Radio Cope, antenne émettrice de la Conférence épiscopale espagnole, a par exemple offert un fragment de roche du Kiwu, dont on extrait le coltan, et a expliqué à François que pour chaque kilogramme extrait, deux personnes meurent. Elle lui a aussi donné un fragment de lave du volcan Nyiragongo, à environ 12 km au nord de la ville de Goma, qui provoque des catastrophes lorsqu’il entre en éruption, comme ce fut le cas en mai 2021, où 32 personnes ont péri.
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