François invite à marcher vers Pâques dans l'unité
Vatican News
C’est la troisième fois que les jeunes prêtres et moines des Églises orthodoxes orientales viennent en visite à Rome. Un déplacement qui correspond au début du Carême, et alors que les chrétiens suivent cet itinéraire vers la Pâque du Christ. François a développé dans son discours trois points communs entre cette ascension vers la pleine communion et le voyage de deux disciples vers Emmaüs. Les Églises orthodoxes et catholiques de rite oriental célébrent Pâques une semaine après les catholiques de rite latin.
Le Pape François, gêné par un rhume, n’a pas lu son discours mais l’a distribué à ses interlocuteurs avant d’inviter l’assemblée à prier le Notre Père.
Marcher ensemble
«Si les chrétiens marchent ensemble, comme l'ont fait les deux disciples d'Emmaüs, ils seront accompagnés par le Christ, qui accompagnera, motivera et mènera à bien leur voyage», développe d’abord le Souverain pontife, faisant référence à l’épisode au cours duquel Jésus trouve les deux disciples sur leur chemin vers Emmaüs, «il s'approche d'eux incognito, devenant un voyageur avec eux. Le voyage devient alors un pèlerinage.» Même si les disciples ne reconnaissent pas Jésus, ils marchent ensemble et conversent.
Le dialogue
C’est cette conversation, ce dialogue, qui représente le deuxième point commun entre les deux parcours vers Pâques et vers Emmaüs: «Le dialogue des pèlerins d'Emmaüs conduit à un dialogue avec Jésus, qui devient leur exégète; sur la base de leurs conversations, le Christ parle à leurs cœurs, les réveille, les enflamme en expliquant dans toutes les Écritures ce qui se réfère à Lui». Ainsi, selon François, cet épisode est la preuve que le dialogue entre chrétiens «se fonde sur la parole de Dieu».
Le désir d’unité
Sur la route d’Emmaüs, lorsque les disciples s’approchent de Jésus, celui-ci «fait comme pour s’éloigner». «Le Seigneur n'impose pas sa présence, mais les disciples le supplient de rester», car ils souhaitent prolonger ce pèlerinage avec le Christ. «Il faut désirer l'unité par la prière, de tout son cœur et de toutes ses forces, avec insistance, sans se lasser», peuvent lire les jeunes prêtres et moines des Églises orthodoxes orientales dans le discours que leur a remis François, «c'est peut-être ce qui manque le plus aujourd'hui aux chrétiens des différentes confessions: un désir ardent d'unité, qui passe avant les intérêts partisans.»
Ainsi, pour reconnaitre le Christ et «communier avec lui à la même table eucharistique», François invite les chrétiens à être unis, tels les disciples en direction d’Emmaüs, à travers le pèlerinage, le dialogue et le désir du vivre-ensemble.
Séisme en Turquie et Syrie
Enfin, dans son discours, l’évêque de Rome tient à revenir sur les situations en Syrie et en Turquie, frappés par un séisme le 6 février dans lequel sont mortes plus de 45 000 personnes: «Je voudrais exprimer une proximité particulière avec ce cher peuple (syrien, nldr), éprouvé non seulement par la guerre, mais aussi par le tremblement de terre qui, comme en Turquie, a causé tant de victimes et de terribles dévastations», avant d’ajouter, «j'espère que tout sera fait pour le peuple, qu'il n'y aura pas de raisons ou de sanctions pour empêcher l'aide urgente et nécessaire à la population.»
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