François encourage à éradiquer le fléau de la faim des terres brésiliennes

Francesca Sabatinelli - Cité du Vatican

Partager ce que l'on a avec ses frères «qui n'ont même pas assez pour se nourrir», un engagement qui concerne tout le monde, fidèles et institutions gouvernementales. Dans son message aux catholiques du Brésil à l'occasion du début de la Campagne de la fraternité, à l'initiative de la Conférence épiscopale du pays sur le thème "Fraternité et Faim", le Saint-Père demande de «suivre un chemin de conversion véritable et sincère» et de considérer les millions de personnes qui n'ont pas de quoi se nourrir :

«Dans l'intention d’encourager le peuple fidèle dans ce cheminement vers le Seigneur, la Campagne Fraternité de cette année nous propose de tourner notre regard vers nos frères et sœurs les plus nécessiteux, touchés par le fléau de la faim», relève le Pape dans ce texte paru mercredi 22 février. 

Le Souverain Pontife rappelle qu’«aujourd'hui encore» des tonnes de nourriture sont jetées, et que «la faim est criminelle, la nourriture est un droit inaliénable». Il faut donc suivre l'instruction de Jésus aux apôtres, «donnez-leur à manger», afin que le «beaucoup ou le peu» que l'on a puisse être partagé avec ceux qui n'ont «même pas de quoi se nourrir», car c'est en répondant aux «besoins de ceux qui souffrent de la faim» que l'on rassasie «le Seigneur Jésus lui-même, qui s'identifie aux plus pauvres et aux plus affamés».

Une nécessaire prise de conscience

En ce temps de Carême, le Pape invite donc les catholiques brésiliens à une réflexion sur le thème de la faim qui débouche sur des actions concrètes et génère «la conscience que le partage des dons» doit être «une attitude constante de nous tous, nous engageant avec le Christ présent dans tous ceux qui souffrent de la faim».

«Je souhaite également que cette prise de conscience personnelle trouve un écho dans nos structures paroissiales et diocésaines, mais aussi dans les instances gouvernementales au niveau fédéral, étatique et municipal, ainsi que dans les autres entités de la société civile, afin qu'ensemble, elles puissent éradiquer définitivement le fléau de la faim sur les terres brésiliennes», écrit le Souverain Pontife.

François leur demande enfin de s'engager «sans relâche» pour que plus personne ne souffre de la faim, et de vivre plus «intensément» la prière, l'aumône et le jeûne en ce temps de préparation à la célébration de Pâques.