Le Pape appelle à protéger les monastères du Haut-Karabakh
Delphine Allaire - Cité du Vatican
«Ma préoccupation concernant la crise du Haut-Karabakh n'a pas faiblie. Outre la grave situation humanitaire des déplacés, je voudrais également lancer un appel spécial pour la protection des monastères et des lieux de culte de la région», a déclaré le Pape, espérant qu’à partir des autorités et de tous les habitants, «ils puissent être respectés et protégés en tant que partie de la culture, de la culture locale, expressions de la foi et signe d'une fraternité qui rend capable de vivre ensemble dans les différences».
Cet appel du Pape François intervient alors que le président azerbaïdjanais Ilham Aliev a hissé ce dimanche 15 octobre le drapeau de son pays pour la première fois dans la capitale du Haut-Karabakh, Stepanakert.
Le Haut-Karabakh, région berceau
Le patrimoine spirituel plurimillénaire du Haut-Karabakh en fait le berceau de l’Arménie. Cette région charnière comprend des centaines d'églises, de monastères et pierres tombales datant du XIe au XIXe siècle. Montagneuse, elle n’a pas été évangélisée en même temps que l’Arménie. Mais le christianisme du Haut-Karabakh est dû principalement à l'action du roi Vatchagan le Pieux monté sur le trône en 484. Il a répandu le culte des reliques des saints et la région lui doit la construction du monument religieux le plus ancien du Karabakh, qui est le mausolée de Grigoris, petit-fils de saint Grégoire l’Illuminateur et catholicos d’Albanie du Caucase. Ce monument est aujourd’hui le monastère d’Amaras, à l'est de l'Artsakh. L’histoire de l’Arménie et de l’Albanie caucasienne sont liées depuis la christianisation des deux pays au début du IVe siècle.
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