Une éducation de qualité, pour la coexistence pacifique de l’Afrique
Myriam Sandouno – Cité du Vatican
Exprimant sa satisfaction de savoir que le Pacte Éducatif qui lui a été présenté, le 1er juin dernier au Vatican, n’était pas la fin d’un travail entrepris depuis de longues années par la Fondation Internationale Religions et Sociétés, mais «qu’il marquait une nouvelle étape de votre engagement en vue de la promotion de l’éducation en Afrique», le Pape François a souhaité qu’il devienne davantage «une réalité locale», «fruit de réflexions menées à partir de votre propre contexte et de vos ressources culturelles, et qu’il soit attentif aux besoins éducatifs du territoire.»
Une formation renouvelée, ouverte et inclusive
Parti du constat que le continent africain n’est pas à l’abri de «la crise» que traverse aujourd’hui le système éducatif devenu, comme, a-t-il relevé, en de nombreux lieux «trop sélectif et élitiste», visant «à former la seule intelligence et non la personne dans son intégralité», le Pape reste convaincu que face à cette situation, l’éducation catholique, en s’enrichissant du Pacte Éducatif Africain, sera en mesure d’offrir une formation renouvelée, plus ouverte et plus inclusive, en créant chez les jeunes une belle harmonie entre la pensée et l’action, peut-on lire dans le message signé par le cardinal Pietro Parolin, Secrétaire d’État du Saint-Siège. «Il pourra aussi aider à former une génération qui puise aux valeurs socio-culturelles du continent africain», a-t-il poursuivi, sans toutefois «céder à la tentation du repliement sur soi, mais en étant aussi capable de dialoguer avec les autres cultures et religions».
Education catholique et identité africaine
Pour François, l’on ne peut atteindre cet objectif que dans la mesure où l’éducation catholique, «tout en imprégnant les jeunes de leur identité africaine, ne perd pas de vue son but primordial qui est d’offrir à tous: la proposition chrétienne, c’est-à-dire Jésus Christ, qui donne sens à la vie, à l’univers et à l’histoire (Discours aux Participants à l’Assemblée Plénière de la Congrégation pour l’Éducation Catholique, 13 février 2014).
Communiquer l'Évangile en étant cohérent
Le Saint-Père a dans son message a insisté également sur le fait que toutes les personnes impliquées dans l’enseignement catholique puissent être animées du désir de communiquer l’Évangile par leur vie, en faisant preuve de cohérence et en adoptant un style pédagogique qui favorise la croissance humaine et spirituelle des étudiants.
Une éducation de qualité pour la coexistence pacifique de l'Afrique
François qui y perçoit une importance capitale, a invité chacun des acteurs à «œuvrer pour que l’éducation catholique puisse préparer les jeunes non pas à l’esprit de compétition, qui mène à l’égoïsme, mais à l’esprit de communauté et de solidarité». Le Pape souhaite qu’ils soient capables de faire des choix positifs et constructifs, d’être des décideurs de demain, ayant à cœur l’édification d’une société toujours plus fraternelle et au service de tous, dans le respect du bien commun. Car, a-t-il souligné, «une éducation de qualité est un signe d’espérance et une base solide pour la coexistence pacifique dont l’Afrique a besoin aujourd’hui».
Concluant son message, le Successeur de Pierre a encouragé les participants réunis à Abidjan pour ce premier Congrès Africain de l’Éducation Catholique sur la réception du Pacte Éducatif Africain, «dans votre désir de donner un élan nouveau à l’Éducation Catholique en Afrique».
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