Recherche

Angélus: donner et pardonner, faire briller la gloire de Dieu

Lors de la prière mariale de l’Angélus de ce dimanche 17 mars, le Pape a axé sa méditation sur la Croix, comme manifestation suprême de la gloire de Dieu. Une gloire qui ne correspond pas à celle que le monde offre, axé sur le succès éphémère mais, plutôt, une révélation du vrai visage de la miséricorde de Dieu à travers le don et le pardon du Christ.

Marie José Muando Buabualo – Cité du Vatican

En ce 5ème dimanche du temps de Carême, le Saint Père a centré sa méditation sur l’Évangile du jour, tiré au chapitre 12 de Saint Jean (Jn 12, 20-33), où Jésus qualifie sa passion et sa mort comme l’accomplissement de sa mission, l’avènement de sa glorification. En la comparant à la résurrection, le Saint-Père s'est demandé pourquoi Jésus indique la Croix comme lieu de la gloire de Dieu. François a expliqué la Passion et la Croix comme moment de la manifestation de la gloire de Dieu à travers le don et le pardon du Christ. L’Évangile du jour, a poursuivi le Saint-Père indique combien le don et le pardon du Christ correspondent à l’attente de Dieu pour qui la gloire, c'est aimer jusqu'à donner la vie. «Se glorifier, pour lui, c'est se donner, se rendre accessible, offrir son amour. Et cela a culminé sur la Croix, où Jésus a déployé au maximum l'amour de Dieu, en révélant pleinement le visage de la miséricorde, en nous donnant sa vie et en pardonnant à ceux qui l’ont crucifié» a indiqué le Saint-Père.

L’enseignement à tirer de la miséricorde de Dieu à travers le don et pardon

Le Saint-Père a tenu à rappeler combien était éloignée la gloire divine du succès humain, lié à la célébrité ou à la popularité. Il l'a distinguée également de la démonstration grandiose de puissance. Cette gloire mondaine passe et ne laisse pas de joie dans le cœur; elle ne conduit pas non plus au bien de tous, mais à la division, à la discorde, à l'envie, a-t-il remarqué. En revanche, le point culminant de la gloire de Dieu est la Croix qui révèle pleinement le visage de la miséricorde de Dieu. Sur la Croix, a poursuivi François, «le don et le pardon, essence de la gloire de Dieu, sont pour nous le chemin de la vie». Ces critères sont très différents de ce que nous voyons autour de nous, et en nous aussi, lorsque nous considérons la gloire comme la recherche de la réussite mondaine.

Comment cheminer vers la gloire de Dieu?

Le Pape a ainsi invité les pèlerins réunis Place Saint Pierre à choisir quel chemin suivre pour atteindre la gloire de Dieu: «Nous pouvons alors nous demander: quelle est la gloire que je désire pour moi-même, pour ma vie, que je rêve pour mon avenir? Celle d'impressionner les autres par mes prouesses, mes capacités ou les choses que je possède? Ou la voie du don et du pardon, la voie de Jésus crucifié, la voie de celui qui ne se lasse pas d'aimer, confiant qu'il témoigne de Dieu dans le monde et fait resplendir la beauté de la vie?». «Rappelons-nous bien, a-t-il encore dit, que lorsque nous donnons et pardonnons, la gloire de Dieu brille en nous». Le Pape a terminé la prière mariale de l'Angélus en invoquant la Vierge Marie qui a suivi Jésus avec foi à l'heure de sa Passion: Qu’elle puisse «nous aider à être des reflets vivants de l'amour de Jésus».

Merci d'avoir lu cet article. Si vous souhaitez rester informé, inscrivez-vous à la lettre d’information en cliquant ici

17 mars 2024, 12:12

L'Angélus est une prière en mémoire du Mystère de l’Incarnation du Christ, récitée trois fois par jour : à six heures le matin, à midi et le soir vers dix-huit heures, au moment où sonne la cloche de l’Angélus. Son nom Angelus dérive du premier verset de la prière en latin : Angelus Domini nuntiavit Mariae. Elle consiste en une lecture brève de trois textes simples sur l’Incarnation du Christ, et la récitation de trois «Je vous salue Marie». Cette prière est récitée par le Pape tous les dimanches et les jours de fête à midi place Saint Pierre. Avant de réciter la prière, le Pape prononce un bref discours se référant aux Lectures du jour. Après la prière, il salue les pèlerins.

Entre Pâques et Pentecôte, l’Angélus cède sa place au Regina Coeli, une prière qui fait mémoire de la résurrection de Jésus Christ, et à la fine de laquelle le Gloria est récité trois fois.