Le Pape demande l'aide de la communauté internationale pour Haïti

Vatican News

Au terme de la prière de l'Angélus, le Pape François s'est tourné, comme la semaine passée, vers Haïti, toujours en proie à une situation politico-sécuritaire chaotique. L'évêque de Rome a d'abord tenu à partager son soulagement après la libération de 5 otages dont 4 religieux membres de la communauté scolaire Jean XXIIII de Port-au-Prince. Une école catholique tenue par l'Institut des Frères du Sacré-Cœur. Ils avaient été enlevés par des gangs armés le 23 février dernier. 2 personnes sont toujours aux mains des ravisseurs. «J'appelle à la libération des deux autres religieux et de tous ceux qui sont encore enlevés dans ce pays bien-aimé éprouvé par tant de violence, et ce dans les plus brefs délais» a lancé François depuis la fenêtre du palais apostolique.

Pour des institutions solides

Mais le Pape a aussi invité les acteurs politiques et sociaux haïtiens à prendre leurs responsabilités pour penser à l'avenir de leur pays, les exhortant «à abandonner leurs intérêts particuliers et à s'engager solidairement dans la recherche du bien commun». François a ainsi souhaité qu'ils s'engagent dans «une transition pacifique vers un pays qui, avec l'aide de la communauté internationale, se dote d'institutions solides capables de rétablir l'ordre et la tranquillité parmi ses citoyens». 

La capitale haïtienne est depuis plusieurs semaines le théâtre d'une flambée de violences de bandes criminelles qui contrôlent le principal terminal portuaire mais aussi l'aéroport. Le premier ministre Ariel Henry a annoncé sa démission le 11 mars, une requête demandée par de nombreux Haïtiens, à commencer par les gangs armés qui contrôlent 80% de Port-au-Prince. 

«Continuons à prier pour les populations martyrisées par la guerre: Ukraine, Palestine, Israël, Soudan du Sud», a aussi demandé le Souverain pontife, avec une mention spéciale pour la Syrie, «un pays qui souffre tellement de la guerre depuis longtemps».