Le Pape: «Jésus nous a montré son visage, entendons son appel à le suivre»

Joseph Tulloch – Cité du Vatican

Le Pape François a envoyé un message aux fidèles de Sonsonate, au Salvador, qui célèbrent le 420e anniversaire de l'arrivée dans la région d'une célèbre statue de Jésus Nazaréen.

Le Saint-Père, dans son message, adressé à l'évêque local, Mgr Constantino Barrera, et à tous les adorateurs de la statue, les remercie de l'avoir fait participer à la commémoration, et de lui avoir permis de s'associer par la prière à la célébration en ce jour solennel.

Le nonce apostolique au Salvador, Mgr Luigi Roberto Cona, a lu le message de François à la cathédrale de la Sainte-Trinité de Sonsonate, où des milliers de fidèles s'étaient rassemblés pour accompagner la traditionnelle procession de l'image dans les rues de la ville.

Des membres de la Fraternité de Jésus Nazaréen de Sonsonate conduisent la procession.

La signification de la statue

«Aujourd'hui encore, écrit le Pape, nous attendons, comme l'ont fait nos ancêtres il y a plus de 400 ans, de voir apparaître l'image de Jésus le Nazaréen».

«Mais que voulons-nous voir? Une belle statue? Une œuvre d'art précieuse? L'agitation des gens?», interroge François. Sa réponse est sans appel: «rien de tout cela. Au contraire, si nous nous tenons à la porte de nos maisons, c'est pour voir Jésus venir».

Face à face avec Dieu

Lors de ces rencontres avec Jésus, a écrit le Saint-Père, comme Moïse, «nous pouvons aller vers le Seigneur et lui parler face à face, comme un homme parle à un ami».

Malgré la grande foi de Moïse et sa relation étroite avec le Seigneur, l'évêque de Rome a toutefois noté que le prophète «n'a pas eu l'occasion de voir son visage», puisqu'il a vécu avant l'époque de Jésus.

Suivre Jésus

Le Pape a conclu son message en invitant ses lecteurs à entrer profondément dans les célébrations de Pâques. «Comme il serait triste, a-t-il dit, que nos cœurs se contentent d'assister passivement à une scène curieuse, sans se prosterner au passage de Jésus, sans entendre, comme Pierre, son invitation à le suivre. Quel dommage si nous ne comprenions pas que c'est en nous attachant à sa Croix que nous pouvons marcher avec Lui, et si nous ne percevions pas que c'est Lui qui porte ce joug pour que nous puissions trouver le repos».