La proximité du Pape avec les migrants d'Amérique centrale

Vatican News

Après avoir envoyé un message aux évêques de Colombie, du Costa Rica et du Panama, réunis par le dicastère pour le Service du développement humain intégral sur la crise migratoire en Amérique centrale, le Pape François s'est cette fois directement adressé aux migrants dans un message. «J'aimerais être là avec vous en ce moment. Je suis moi aussi le fils de migrants partis à la recherche d'un avenir meilleur. Il y a eu des moments où ils se sont retrouvés sans rien, jusqu'à la faim, les mains vides, mais le cœur plein d'espoir» écrit le Pape au début de ce message.

François remercie les évêques locaux de le représenter. Ces pasteurs, précise-t-il, «sont le visage d'une Église mère qui marche avec ses fils et ses filles, en qui elle découvre le visage du Christ et qui, comme Véronique, avec affection, offre soulagement et espérance sur le chemin de la croix de la migration». Le Pape rappelle à cette occasion combien les migrants représentent à ses yeux «la chair souffrante du Christ, lorsqu'ils sont contraints de quitter leur patrie, d'affronter les risques et les tribulations d'un voyage difficile, ne trouvant pas d'autre issue».

«Vous faites partie de la famille humaine»

«N'oubliez jamais votre dignité humaine, lance encore François aux migrants d'Amérique centrale, n'ayez pas peur de regarder les autres dans les yeux, car vous n'êtes pas des rebuts, mais vous faites aussi partie de la famille humaine et de la famille des enfants de Dieu».

Cette rencontre des évêques, organisée du 19 au 22 mars se tient alors que les traversées de la jungle de Darién, dans la province du Panama et passage obligé entre le nord et le sud de l’Amérique ont repris fortement ces derniers mois. Durant leur voyage, les migrants sont souvent victimes de viols, d'enlèvements et d'autres formes de violence et d'abus. Ces deux derniers mois, plus de 82 000 personnes auraient traversé la frontière naturelle entre la Colombie et le Panama selon les autorités panaméennes.