Les prières du Pape pour les victimes de Papouasie-Nouvelle-Guinée
Vatican News
Les habitants du village de Yambali, dans la province d'Enga, en Papouasie-Nouvelle-Guinée, ont été surpris dans leur sommeil dans la nuit de vendredi 24 mai par un gigantesque glissement de terrain, qui a anéanti ce village et certains endroits environnants. Selon les services de secours, plus de 2.000 personnes pourraient avoir été ensevelies par l'effondrement d'un pan de montagne.
En pensant à la population de ce pays d’Océanie qu’il doit rencontrer en septembre, le Pape François a manifesté sa solidarité suite à ce drame. «Je tiens à vous assurer de mes prières pour les victimes du grand glissement de terrain qui a balayé quelques villages de Papouasie-Nouvelle-Guinée. Que le Seigneur réconforte leurs familles, ceux qui ont perdu leur maison et le peuple papou que, si Dieu le veut, je rencontrerai en septembre prochain», a déclaré le Saint Père.
Un espoir réduit à néant
Le village Yambali se trouve dans une région située à environ 600 km de la capitale Port Moresby. Il faisait office de comptoir pour les mineurs cherchant de l'or dans les hautes terres. Selon des estimations, il abriterait une population qui pouvait atteindre plus de 4 000 personnes. De nombreuses personnes fuyant les violences tribales récurrentes dans la région s'y sont réfugiées ces dernières années, a relevé Nicholas Booth, un responsable du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud). Pour Sandis Tsaka, administrateur de la province d'Enga, cette zone était très peuplée, avec des maisons, des entreprises, des églises et des écoles. Mais actuellement, il n’y a plus que des rochers. Selon les habitants de la région, le glissement de terrain pourrait avoir été provoqué par les fortes pluies récentes.
Les habitants de la province d’Enga sont «traumatisés»
Les survivants, dont certains tentent de trouver des proches disparus, sont «traumatisés», a indiqué l’administrateur d’Enga. «Des familles entières ont été ensevelies sous les débris. Chaque habitant de la province d'Enga a un ami ou un membre de sa famille qui a été tué, qui est porté disparu ou qui a été touché par cette tragédie», a-t-il affirmé. Après plusieurs jours de fouilles, seuls six corps ont été retirés de la coulée de boue. Les habitants ont commencé à organiser des processions funéraires, des manifestations collectives appelées localement «haus krai» qui pourront durer des semaines.
Une urgence humanitaire
Mardi 28 mai, les autorités de Papouasie-Nouvelle-Guinée ont entamé l'évacuation de près de 8.000 personnes menacées par un possible nouveau glissement de terrain dans les hautes terres du centre du pays. Des aides en vivres et en médicaments ont commencé à arriver mercredi 29 mai. Selon le Pnud, jusqu'à 30.000 personnes sont probablement isolées, la route principale ayant été endommagée par le glissement de terrain.
Ce lundi 27 mai, le Pape avait envoyé un télégramme de condoléances, dans lequel il exprimait sa tristesse, assurait de sa proximité spirituelle toutes les personnes affectées, et encourageait les autorités et les secours à poursuivre leurs efforts.
Dans ses appels à la fin de l’audience générale de ce mercredi, le Pape a aussi prié pour l’«Ukraine tourmentée», où «des petits garçons et des petites filles qui ont souffert de brûlures, qui ont perdu leurs jambes pendant la guerre doivent commencer à marcher, à se déplacer avec des bras artificiels... ils ont perdu leur sourire». La guerre est toujours une cruauté, une défaite, a répété François, demandant de prier pour les Ukrainiens ainsi que pour la Palestine, Israël, la Birmanie et tant d'autres pays en guerre.
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