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Les Sœurs de Saint Félix de Cantalice et les Filles de Notre Dame de la Miséricorde reçus par le Pape ce jeudi 6 juin 2024. Les Sœurs de Saint Félix de Cantalice et les Filles de Notre Dame de la Miséricorde reçus par le Pape ce jeudi 6 juin 2024.   (Vatican Media)

«Donnez tout, toujours, avec générosité», exhorte François

Le Pape a reçu ce jeudi matin les Sœurs de Saint Félix de Cantalice et les Filles de Notre Dame de la Miséricorde. Le Saint-Père a souligné la générosité inhérente et commune à ces deux congrégations religieuses féminines de droit pontifical, et retracé l’histoire de leurs origines.

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Le Pape a reçu ce jeudi 6 juin au Vatican les Sœurs de Saint Félix de Cantalice et les Filles de Notre Dame de la Miséricorde, réunies à Rome à l’occasion de leurs Chapitres généraux. François les a remerciées d’être venues «rencontrer le Successeur de Pierre afin de réaffirmer votre dévouement au service de Dieu et de l'Église». «Le service, a poursuivi l’évêque de Rome, est en effet un élément commun à vos fondations, qui ont eu lieu à la même période historique au dix-neuvième siècle, bien que dans des circonstances différentes».

Rester fidèle à la charité

S’arrêtant dans un premier temps sur l’histoire de la création des Sœurs de Saint Félix de Cantalice, la Souverain pontife a évoqué la figure de Sofia Camilla Truszkowska, qui sera plus tard connue sous le nom de sœur Angela Maria. La congrégation fut fondée à Varsovie par cette religieuse «dans une Pologne troublée par la guerre» afin de venir en aide «aux enfants, aux personnes handicapées et aux jeunes en danger». «Elle et ses sœurs, a expliqué François, décident de soigner tous les blessés, quelle que soit leur appartenance», ce qui leur vaudra «d'être accusées de trahison et d'être réprimées par les autorités civiles». Cependant, a précisé le Souverain pontife, «la Providence, quelques temps plus tard» ressuscitera la congrégation qui deviendra active en Amérique et y viendra en aide aux migrants polonais, «toujours sous l’impulsion du service». Les Sœurs de Saint Félix de Cantalice sont désormais présentes dans de nombreuses autres parties du monde, à savoir en Europe, en Amérique et en Afrique.

«C'est un signe important pour vous, surtout au moment où vous célébrez le Chapitre: un signe qui vous invite à ne pas avoir peur de perdre la sécurité des structures et des institutions, pour rester fidèles à la charité !» a souligné le Pape. «Cela vous fera du bien de le garder à l'esprit, lors de vos réunions, afin de vous rappeler que les structures ne sont pas la substance: elles ne sont qu'un moyen. La substance, c'est l'amour de Dieu et du prochain, exercé avec générosité et liberté: «Car l'amour du Christ nous possède » (2 Cor 5: 14), selon les paroles de saint Paul que vous avez choisies comme guide pour votre travail».

«Le cœur à Dieu, les mains au travail»

François s’est ensuite arrêté sur une autre figure importante ayant vécu à la même époque mais à Savone, au Nord-Ouest de l'Italie. Benedetta Rossello, autrement connue sous le nom de sœur Maria Giuseppa, fonda sous la direction de son évêque les Filles de Notre Dame de la Miséricorde, une autre œuvre également au service des pauvres, des enfants et des jeunes femmes. Décrivant une «jeune femme déterminée», le Souverain pontife a détaillé le parcours de sœur Giuseppa, qui «malgré son pauvre milieu» renonce «à la possibilité d'hériter d'une fortune pour répondre à l'appel à une vie de consécration, en choisissant la devise "Le cœur à Dieu, les mains au travail"». «Elle s'est lancée dans cette nouvelle aventure d'amour avec des moyens humbles mais puissants: «un crucifix, une petite statue de Notre Dame Mère de la Miséricorde et cinq lires de capital»». Le Pape a ensuite confié aux participantes avoir reçu les sacrements de l’initiation chrétienne dans l’une des écoles tenues par la congrégation religieuse, dans le quartier de Flores à Buenos Aires. «Comment oublier la chère sœur Dolores, qui m'a tant appris et que j'ai continué à fréquenter longtemps après?» a-t-il déclaré. «J'en suis profondément reconnaissant au Seigneur et à vous tous, car mon service actuel à l'Église est aussi le fruit de la gentillesse que j'ai reçue, à un jeune âge, de votre famille religieuse».

Le Saint-Père a conclu son discours en encourageant les religieuses à renouveler leur adhésion à la volonté de Dieu. «Abandonnez-vous à lui et donnez tout, toujours, avec générosité» a-t-il conseillé.

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06 juin 2024, 10:22