«La prière du pauvre s’élève jusqu’à Dieu», rappelle le Pape
Dimanche 17 novembre sera célébrée la 8e édition de la Journée mondiale des pauvres. Une célébration devenue un rendez-vous pour chaque communauté ecclésiale. «C’est une opportunité pastorale à ne pas sous-estimer, car elle incite chaque croyant à écouter les prières des pauvres, à prendre conscience de leur présence et de leurs besoins». Elle reste également, rappelle le Pape dans son message paru jeudi 13 juin, une occasion propice pour mettre en œuvre des initiatives qui aident concrètement les pauvres, mais aussi pour reconnaître et soutenir les nombreux bénévoles qui se consacrent avec passion aux plus démunis.
François invite à «remercier le Seigneur pour les personnes qui se rendent disponibles pour écouter et soutenir les plus pauvres». Ces derniers occupent une place importante dans le cœur de Dieu, à tel point que, face à leur souffrance, Dieu est «impatient» tant qu’il ne leur a pas rendu justice. Et Ben Sira, auteur du livre du Siracide, sage scribe de Jérusalem enraciné dans la tradition d’Israël, qui enseignait dans divers domaines de la vie humaine l’a découvert durant son parcours, rappelle le Pape.
Un Père aimant qui n'oublie pas les pauvres
François rassure de la présence de Dieu qui connaît les souffrances de ses enfants, car il est un Père attentif, bienveillant à l’égard de tous. Il prend soin de ceux qui ont le plus besoin de lui, souligne le Saint-Père: des pauvres, des marginalisés, des souffrants, des oubliés... Mais, précise-t-il, «personne n’est exclu de son cœur, car devant lui, nous sommes tous pauvres et nécessiteux. Nous sommes tous des mendiants, car sans Dieu, nous ne serions rien. Nous n’aurions même pas la vie si Dieu ne nous l’avait pas donnée».
Les pauvres et les innocents, victimes des guerres
Le Pape dénonce dans son message la violence causée par les guerres qui «montre bien quelle arrogance guide ceux qui se croient puissants devant les hommes, alors qu’ils sont misérables aux yeux de Dieu». Dans ces guerres, déplore-t-il, les plus faibles et les pauvres en paient malheureusement le prix: «Combien de nouveaux pauvres sont le produit de cette mauvaise politique faite avec des armes, combien de victimes innocentes?». Devant cette situation, l’évêque de Rome invite «à écouter le cri des pauvres et à les secourir».
En cette année consacrée à la prière, «nous devons faire nôtre la prière des pauvres et prier avec eux. C’est un défi que nous devons relever et une action pastorale qui doit être encouragée». Pour lui, «la pire discrimination dont souffrent les pauvres est le manque d’attention spirituelle». L’immense majorité des pauvres a une ouverture particulière à la foi, note-t-il: «Ils ont besoin de Dieu et nous ne pouvons pas négliger de leur offrir son amitié, sa bénédiction, sa Parole, la célébration des Sacrements et la proposition d’un chemin de croissance et de maturation dans la foi».
Se faire l'ami des pauvres
S’adressant également aux pauvres, François leur dit ceci: «Ne perdez pas cette certitude! Dieu est attentif à chacun de vous et il est proche de vous. Il ne vous oublie pas et ne pourra jamais le faire». Même lorsque parfois les prières adressées à Dieu semblent sans réponse, François précise que «le silence de Dieu n’est pas une distraction de notre souffrance; il contient plutôt une parole qui demande à être accueillie avec confiance, nous abandonnant à Lui et à sa volonté».
La mission de Mère Teresa de Calcutta qui a donné sa vie pour les pauvres est aussi évoqué par le Pape: «La sainte répétait sans cesse que la prière était le lieu où elle puisait la force et la foi pour sa mission de service aux plus démunis».
Dans ce parcours de chemin vers l’Année Sainte, le Pape exhorte chacun à devenir un «pèlerin de l’espérance, en donnant des signes tangibles d’un avenir meilleur». En ces moments, «où le chant de l’espérance semble céder la place au vacarme des armes, au cri de tant d’innocents blessés et au silence des innombrables victimes des guerres», il invite à invoquer Dieu pour la paix. À se faire «amis des pauvres, en suivant les traces de Jésus qui, le premier, s’est montré solidaire des derniers». La prière du pauvre, insite-t-il, s’élève jusqu’à Dieu (cf. Si 21, 5).
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