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Le Pape à Assise, en Italie. Le Pape à Assise, en Italie.  (Vatican Media)

Le Pape demande aux croyants de favoriser la fraternité et la paix

Dans une lettre adressée aux participants à la Rencontre internationale de prière pour la paix organisée par la Communauté de Sant’Egidio à Paris, le Pape François a insisté sur le rôle des croyants de toutes les religions dans la promotion de la paix. Pour lui, Dieu a remis entre les mains de tous les croyants «son rêve pour le monde à savoir: la fraternité entre tous les peuples».

Jean-Benoît Harel – Cité du Vatican

En clôture des trois jours du rassemblement annuel de la communauté Sant’Egidio qui avait lieu cette année dans la capitale française sur le thème «Imaginer la paix», une cérémonie finale a rassemblé, en cette fin d'après-midi, les participants de cette rencontre interreligieuse sur le parvis de la cathédrale Notre-Dame de Paris. C'est à cette occasion qu'une lettre du Pape François a été lue.

Un changement d'époque

Dans sa lettre, le Saint-Père a d’abord remercié la communauté Sant’Egidio pour son action en faveur de la paix, depuis 1986, date de la première rencontre de prière pour la paix à Assise. Listant les grands bouleversements qui ont frappé l’humanité comme «les incroyables défis du changement climatique, de l’avènement des technologies, émergentes et convergentes, et des pandémies», le Pape François a estimé que le monde est au cœur d’un «“changement d’époque” dont nous ne connaissons pas encore les répercussions».

Mais, face à ces défis, le Saint-Père a salué l'intuition de saint Jean-Paul II de mettre ensemble les religions pour promouvoir la paix. «L’Esprit d’Assise est une bénédiction pour le monde, pour ce monde qui est encore déchiré par trop de guerres, par trop de violence», a poursuivi le Pape François, insistant sur la nécessité du «dialogue et de l’amitié entre les peuples».

«Nous devons prier pour la paix»

Devant la cathédrale «qui s’apprête à rouvrir ses portes à la prière», François a adressé une demande aux participants à la rencontre: «nous devons prier pour la paix». De plus, se tournant vers les dirigeants politiques, le Souverain pontife les a suppliés «d’arrêter la guerre, d'arrêter les guerres». Alors que la communauté Sant’Egidio recense aujourd’hui 59 conflits dans le monde, le Pape a mis en garde contre le danger d’utiliser les religions pour alimenter les conflits et les guerres.

“Nous devons éloigner les religions de la tentation de devenir un outil qui alimente le nationalisme, l’ethnicité, le populisme. Les guerres s’intensifient. Malheur à ceux qui tentent d’entraîner Dieu dans les guerres!”

Une seule maison et une seule famille

Citant son prédécesseur saint Jean-Paul II, François a exhorté les 5 000 participants, dont plus de 1 500 jeunes venus de toute l’Europe à faire «l’expérience de la fraternité universelle» et à être des «artisans de paix». «Dans un monde qui risque d’être déchiré par les conflits et les guerres, le travail des croyants est inestimable pour montrer des visions de paix et favoriser la fraternité et la paix entre les peuples partout dans le monde», a-t-il ajouté.

“Dans mes Encycliques Laudato sì et Fratelli tutti, j’ai imaginé l’avenir de notre monde: une seule maison (notre planète) et une seule famille (celle de tous les peuples).”

Pour perpétuer cet «Esprit d’Assise», tous les ans, l’influente communauté catholique organise dans une ville différente avec des représentants religieux, politiques ou issus de la société civile. Cette année, à Paris, le primat de la Communion anglicane, Justin Welby, l’archevêque de Paris, Mgr Laurent Ulrich, ou le grand rabbin de France, Haïm Korsia étaient présents, comme le président français Emmanuel Macron.

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24 septembre 2024, 16:37