Le Pape appelle les fidèles de Vanimo à répandre l’amour pour guérir le monde
Alexandra Sirgant – Cité du Vatican
Coiffé d’un chapeau traditionnel offert par des catéchistes du diocèse de Vanimo, le Pape François a fait l’éloge de la beauté des paysages entourant les Papouans-Néo-Guinéens, confiée par le Seigneur comme instrument d’harmonie. Sur l’esplanade de la cathédrale de cette ville portuaire, située à plus de 900 km de Port Moresby, le Successeur de Pierre a encouragé les 20 000 fidèles du diocèse à «embellir toujours plus cette heureuse terre» avec leur présence «d’Église qui aime».
Une Église jeune et missionnaire
Après le discours de bienvenue de l’évêque de Vanimo, Mgr Francis Meli, et une série de témoignages, entrecoupés pas des danses traditionnelles, le Pape François a pris la parole, pour remercier l’ensemble du clergé local. «Je suis heureux de vous rencontrer sur cette terre merveilleuse, jeune et missionnaire !» a entonné le Saint-Père dans un sourire. «Comme nous l’avons entendu, depuis le début du XIXe siècle, la mission ici ne s’est jamais interrompue», a poursuivi l’évêque de Rome, «des religieuses, des religieux, des catéchistes et des missionnaires laïcs n’ont cessé de prêcher la Parole de Dieu et d’offrir de l’aide à leurs frères, dans le soin pastoral, dans l’éducation, la santé et dans bien d’autres domaines, en affrontant de nombreuses difficultés, afin d’être un instrument “de paix et d’amour” pour tous, comme l’a dit Sœur Jaisha Joseph».
Le Saint-Père a qualifié les habitants de Vanimo «d’experts en beauté», vivant «sur une terre magnifique riche d’une grande variété de plantes et d’oiseaux, devant laquelle on reste bouche bée devant les couleurs, les sons, les parfums, le spectacle grandiose d’une nature débordante de vie évoquant l’image de l’Eden !». Une beauté qui doit s’accompagner du respect «de la maison commune», mais qui n’est pas comparable, a expliqué François, à la beauté du spectacle qui réside en chacun: «celui de ce qui grandit en nous lorsque nous nous aimons les uns les autres (...). Et notre mission est précisément celle-ci: répandre partout, par l’amour de Dieu et de nos frères, la beauté de l’Évangile du Christ!» (cf. Evangelii gaudium, n. 120). Et les parcours des fidèles ayant entrepris de long voyages pour être réunis ce dimanche 8 septembre à Vanimo témoignent de la beauté de «l’annonce missionnaire» a souligné le Pape, en précisant que celle-ci peut et doit aussi être promue localement «à la maison, à l’école, sur le lieu de travail, afin que partout, dans les forêts, dans les villages et dans les villes, à la beauté du paysage corresponde celle d’une communauté où l’on s’aime, comme Jésus nous l’a enseigné».
L’amour face à l’adversité
«Nous formerons ainsi, a poursuivi François, un grand orchestre (…) capable, avec ses notes, de recomposer les rivalités, de surmonter les divisions -personnelles, familiales ou tribales-; de chasser la peur, la superstition et la magie du cœur des gens; de mettre fin aux comportements destructeurs tels que la violence, l’infidélité, l’exploitation, la consommation d’alcool et de drogues: des maux qui, ici aussi, emprisonnent et rendent malheureux tant de frères et de sœurs».
«L’amour est plus fort que tout cela et (…) sa beauté peut guérir le monde» a souligné le Pape argentin, exhortant les fidèles à le répandre et à le défendre, à l’image du Bienheureux Peter To Rot, laïc originaire de Papouasie-Nouvelle-Guinée martyrisé pour sa foi dans un camp de convention japonais à la fin de Seconde Guerre Mondiale.
Le Souverain pontife a conclu en soulignant que, malgré la beauté paradisiaque des paysages, le plus grand trésor de ce pays d’Océanie se trouvent dans «vos cœurs et se manifeste dans la charité avec laquelle vous vous aimez».
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