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Lors de la rencontre avec la communauté catholique à Luxembourg, le 26 septembre 2024. Lors de la rencontre avec la communauté catholique à Luxembourg, le 26 septembre 2024.  

Le Pape à la rencontre d’Églises en quête d’espérance

François s’envole ce jeudi 26 septembre au matin pour son 46e voyage apostolique au Luxembourg et en Belgique. Il visitera deux pays de tradition catholique qui ont connu une sécularisation très rapide et où l’Église doit faire face à de nombreux défis. Mais les motifs d’espoir ne manquent pas.

Xavier Sartre – Envoyé spécial au Luxembourg et en Belgique

Un voyage apostolique au Luxembourg et en Belgique, cela sonne comme une formalité, une tradition que l’on respecte envers deux pays catholiques de la vieille Europe. Pourtant, pour le Pape François, désireux de rendre visite prioritairement à des communautés en minorité et périphériques, il n’est rien de tout cela.

Sans aller jusqu’à dire que les Églises de Belgique et du Luxembourg sont devenues minoritaires, force est de reconnaitre qu’elles évoluent dans des sociétés très sécularisées, où des lois légalisant l’euthanasie comme en Belgique vont à l’encontre du respect de la vie humaine tel que défendu par l’Église, où les valeurs matérialistes sont au-dessus de tout.

Deux pays d'Europe occidentale

Le Luxembourg, de pays minier ne tirant ses revenus que de l’agriculture ou du charbon, est devenu en quelques décennies une des principales places financières d’Europe, siège de nombreuses institutions européennes. De petit pays enclavé, coincé entre la France et l’Allemagne, il est devenu un territoire multiculturel et multiethnique où les étrangers, dont de nombreux Européens, vivent et cohabitent en harmonie.

En Belgique, où les divisions linguistiques et politiques se sont renforcées, la place de l’Église a fortement diminué en quelques décennies là aussi, surtout dans la partie flamande, historiquement plus attachée à la foi catholique que la partie francophone. Les scandales d’abus sexuels commis au sein de l’Église révélés au cours de ces trente dernières années environ ont certainement contribué à affaiblir le lien entre la population et l’Église.

Un encouragement à un sursaut de la foi

Dans ce contexte, la venue du Pape peut être perçue comme un encouragement à persévérer dans la transmission de la Parole de Dieu, à trouver de nouvelles voies d’évangélisation de populations de plus en plus diverses, où le renouveau de la foi vient aussi des communautés d’immigrés.

Le prétexte officiel de ce voyage apostolique est le 600e anniversaire l’année prochaine, de l’Université catholique de Louvain, scindée en deux depuis 1968: d’un côté la Katholieke Universiteit Leuven (KU Leuven) et l’Université catholique de Louvain à Louvain-la-Neuve. François vient ainsi à la rencontre du monde universitaire catholique belge qui est résolument tourné vers l’avenir, en phase avec les grands thèmes des deux encycliques Laudato si’ et de Fratelli tutti, et où le débat d’idée est la règle. Pour le Saint-Père, c’est une occasion en or de parler des réfugiés et des migrants, de la préservation de notre maison commune et de paix. Quoi de plus normal au cœur de l’Europe alors que la guerre déchire depuis deux ans et demi ses confins.

 

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25 septembre 2024, 16:52