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Le Pape et les pénitenciers du Vatican Le Pape et les pénitenciers du Vatican  (Vatican Media)

Le Pape exhorte les confesseurs à «pardonner tout»

En recevant ce jeudi matin au Vatican les confesseurs de la basilique Saint-Pierre, le Pape François leur a rappelé trois aspects fondamentaux de leur mission: l’humilité, l’écoute et la miséricorde. Il les a incité à pardonner toujours et à ne pas faire le psychiatre.

Xavier Sartre – Cité du Vatican

«Mon confesseur est mort il y a quelques mois. Moi je vais me confesser à vous, à Saint-Pierre et vous travaillez bien!». C’est par cette confidence que le Pape François a tenu à remercier ce jeudi matin les pénitenciers du Vatican, autrement dit les confesseurs qui œuvrent chaque jour au sein de la basilique Saint-Pierre. Ce sont depuis le motu proprio de 1774 du Pape Clément XIV des frères mineurs conventuels qui assurent ce service auprès des fidèles, des pèlerins ou des touristes qui viennent prier ou visiter la tombe de l’apôtre Pierre. «Chez eux tous, il y a, de manière consciente ou non, une seule grande recherche: celle de Dieu, de la beauté et de la bonté éternelle», constate François.

L'exemple de Pierre

Exhortant les confesseurs à «pardonner tout, tout, tout», le Saint-Père s’est arrêté sur trois aspects particulier de leur ministère: l’humilité, l’écoute et la miséricorde. Avec pour fil rouge, l’exemple de saint Pierre, «disciple pardonné» qui rappelle que tout confesseur porte en soi «un trésor de grâce» qu’il verse d’un vase en argile. À l’image du premier apôtre, les pénitenciers doivent rechercher le pardon en tout premier lieu, «diffusant sous les voûtes imposantes de la basilique Saint-Pierre le parfum d’une prière humble qui implore et demande grâce», précise-t-il.

La figure de «Pierre pasteur» doit, elle, guider pour une écoute de tout le monde, «et spécialement les jeunes et les plus petits», poursuit le Pape. «Écouter n’est en effet pas seulement être là à écouter ce que disent les personnes, mais avant tout accueillir leurs paroles comme don de Dieu pour sa propre conversion, docilement, comme l’argile dans les mains du potier», explique-t-il.

Écoute et pardon

Attention toutefois à ne pas faire le «psychiatre» met en garde l’évêque de Rome. «Écouter avec douceur», et même si l’on ne comprend pas toujours ce que dit le pénitent, se rappeler que «Dieu a compris et que c’est cela le plus important».

Troisième et dernier aspect du ministère des confesseurs, la miséricorde qui doit les pousser à être des hommes «radieux, généreux, prêts à comprendre et à consoler dans les mots et les actes», définit le Souverain pontife. «Le confesseur – vase d’argile – a un seul remède à verser sur les plaies de nos frères: la miséricorde de Dieu». «Le confesseur doit être proche, miséricordieux et compatissant» ajoute-t-il. Il est inutile d’humilier le fidèle qui se présente pour recevoir le sacrement de la Réconciliation, mais bien de suivre la voie ouverte par le Christ en mourant sur la croix.

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24 octobre 2024, 13:13