Le Pape François et Mgr Vincenzo Paglia, président de l’Académie pontificale pour la vie. Le Pape François et Mgr Vincenzo Paglia, président de l’Académie pontificale pour la vie. 

Le bien commun «souvent ignoré dans les faits» selon le Pape François

Dans un message adressé aux participants à une rencontre sur le bien commun organisée par l’Académie pontificale pour la vie, le Pape François a insisté sur la nécessité de rechercher la justice dans «toute défense de la vie humaine». Pour lui, «il est très important de rappeler le bien commun, l'une des pierres angulaires de la doctrine sociale de l'Église».

Jean-Benoît Harel – Cité du Vatican

Depuis 30 ans, l'Académie pontificale pour la vie entreprend de défendre et de promouvoir la valeur de la vie humaine et de la dignité de la personne. Dans un message adressé aux participants d’une rencontre intitulée «Bien commun: théorie et pratique» ce jeudi 14 novembre, le Pape François a insisté sur l’importance de placer les questions de défense de la vie dans les différents contextes.

«Si l'on veut vraiment sauvegarder la vie humaine dans tous les contextes et toutes les situations, on ne peut pas faire l'économie de replacer les questions de vie, même les plus classiques du débat bioéthique, dans le contexte social et culturel où elles se posent», a-t-il assuré. Le piège serait alors qu’elle devienne inefficace, tende à devenir idéologique et défende «davantage des principes abstraits que des personnes concrètes».

“La recherche du bien commun et de la justice sont des aspects centraux et indispensables de toute défense de la vie humaine, en particulier des plus fragiles et sans défense, dans le respect de l'ensemble de l'écosystème que nous habitons.”

Écouter la voix des femmes

Dans son message, le Saint-Père s’est réjoui de l’intervention de deux femmes lors de cette rencontre. «Nous avons besoin, dans la société comme dans l'Église, d'écouter la voix des femmes», a-t-il expliqué. Au cours de la conférence, la première ministre de la Barbade Mia Mottley discutera avec l’économiste Mariana Mazzucato sur la notion du bien commun. La responsable politique engagée dans la lutte contre le réchauffement climatique et la défense des pays les plus pauvres a d’ailleurs été reçue par le Pape dans la matinée du jeudi 14 novembre.  

«Nous avons besoin que toutes les cultures du monde puissent offrir leur contribution et exprimer leurs besoins et leurs ressources», a souligné François afin de «penser et engendrer un monde ouvert».

Citant l’encyclique Laudato Si, le Pape a estimé que «le bien commun est avant tout une pratique, faite d'accueil fraternel et de recherche commune de la vérité et de la justice». Pour ce faire, le Souverain pontife propose de s’appuyer sur des «théories économiques solides, afin qu'il devienne un principe qui inspire effectivement les choix politiques et pas seulement une catégorie souvent invoquée en paroles mais ignorée dans les faits».

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14 novembre 2024, 16:07