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Des manifestants dans une rue de Maputo, capitale du Mozambique. Des manifestants dans une rue de Maputo, capitale du Mozambique.  (AFP or licensors)

Le Pape invite à prier pour une solution pacifique au Mozambique

A l’issue de la prière mariale de l’Angélus ce dimanche, le Pape a exprimé son inquiétude pour la situation au Mozambique, où se poursuivent les manifestations et les violences post-électorales. Le Saint-Père appelle au dialogue, à la tolérance et à la recherche des solutions justes. Il invite à prier pour «la population mozambicaine, afin que la situation actuelle ne lui fasse pas perdre la foi dans la voie de la démocratie, de la justice et de la paix».

Stanislas Kambashi, SJ – Cité du Vatican

Les manifestations et violences post-électorales dénonçant des fraudes lors des élections du 9 octobre au Mozambique ont déjà fait au moins 30 morts. Depuis la publication des résultats de ce scrutin, officiellement remporté par le parti au pouvoir, plusieurs manifestant ne cessent de réclamer la vérité des urnes, dont les partisans de l’opposition qui réclame la victoire. La situation devenant de plus en plus préoccupante, de nombreuses voix se sont levées pour inviter au calme. A celles-ci s’ajoute l’appel du Pape François, qui invite «tout le monde au dialogue, à la tolérance et à la recherche inlassable de solutions justes». Pour le Saint-Père, «les nouvelles en provenance du Mozambique sont inquiétantes».


Ne pas perdre foi dans la voie de la démocratie, de la justice et de la paix

Dans leur message de soutien adressé vendredi 8 novembre au président de la Conférence épiscopale mozambicaine, Mgr Inácio Saúre, les évêques catholiques d’Afrique australe ont exprimé leur solidarité à l’Église et aux habitants du Mozambique.

Déjà, l’Assemblée interrégionale des évêques d'Afrique australe (IMBISA), avait observé le 9 octobre, jour du scrutin, que «les élections se sont déroulées dans un contexte de grand mécontentement et d'une forte demande populaire pour un renforcement de l'État de droit et une plus grande transparence dans l'administration électorale». Une situation qu’a beaucoup déploré l'IMBISA qui espérait que «ces élections ouvriraient la voie à une atmosphère démocratique pacifique, conduisant à la fin de la violence et de la souffrance affectant les gens ordinaires de votre beau pays». Dans ce contexte, qui peut porter au désespoir, le Pape invite à prier «pour l'ensemble de la population mozambicaine, afin que la situation actuelle ne lui fasse pas perdre la foi dans la voie de la démocratie, de la justice et de la paix».


Une victoire contestée

A l’issue du vote le 9 octobre, la commission électorale du Mozambique avait annoncé la victoire du parti au pouvoir, le Frelimo, avec près de 71% des voix pour son candidat à la présidence, Daniel Chapo, et 195 sièges de députés. Le parti Podemos, porté par l’opposant Venancio Mondlane, arrivé deuxième à la présidentielle avec 20% des voix, avait demandé le recomptage des voix, en disant avoir observé de nombreuses irrégularités lors des élections. L’opposition avait appelé à des manifestations et des milliers de personnes, surtout des jeunes, sont descendus dans la rue dans plusieurs villes du pays pour dénoncer des fraudes et une élection «volée». Des observateurs électoraux ont également signalé des irrégularités avant, pendant et après le vote.

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10 novembre 2024, 13:26