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Angélus: la Sainte Famille de Nazareth, modèle de dialogue et d’écoute

Lors de la dernière prière mariale de l’Angélus de l’année 2024, le Saint-Père a encouragé les fidèles à promouvoir le dialogue et l’écoute en famille, «car une famille qui ne communique pas, ne peut pas être heureuse». En ce dimanche 29 décembre, François a donc invité les fidèles et pèlerins rassemblés place Saint-Pierre à méditer sur la Sainte Famille de Nazareth.

Christian Losambe, SJ – Cité du Vatican

La place Saint-Pierre est davantage peuplée de fidèles et pèlerins venant des quatre coins du monde depuis l’ouverture de la Porte Sainte dans la nuit de Noël par le Pape François, inaugurant ainsi le Jubilé de l’espérance, qui s’étalera jusqu’au 6 janvier 2026. Dans la matinée de ce dimanche, une troisième Porte Sainte a été ouverte, après celle de la basilique Saint-Pierre et celle du pénitencier de Rebibbia. Il s’agit de la Porte Sainte de la basilique Saint-Jean-de-Latran, ouverte par le cardinal Baldassare Reina, vicaire général du Pape pour le diocèse de Rome et archiprêtre de la basilique.

En la fête de la Sainte Famille de Nazareth célébrée ce dimanche, le Pape François a délivré sa catéchèse dominicale devant les fidèles et pèlerins rassemblés sur la place Saint-Pierre sous un froid d’hiver. Il a focalisé son exhortation sur l’Évangile de la liturgie du jour «qui raconte que Jésus, âgé de 12 ans, au terme de son pèlerinage annuel à Jérusalem, a été perdu par Marie et Joseph, qui l'ont trouvé dans le Temple en train de discuter avec les docteurs» (cf. Lc 2, 41-52).


La Sainte Famille de Nazareth, une famille qui dialogue

S’appuyant sur ce récit, l’évêque de Rome a souligné que l'évangéliste Luc révèle l'état d'esprit de Marie qui demande à Jésus: «Mon enfant, pourquoi nous as-tu fait cela ? Vois comme ton père et moi, nous avons souffert en te cherchant!». Jésus lui répond: «Comment se fait-il que vous m’ayez cherché ? Ne saviez-vous pas qu’il me faut être chez mon Père?».

Pour François, c’est l'expérience d'une famille qui alterne les moments calmes et les moments dramatiques. «On dirait l'histoire d'une crise familiale moderne, d'un adolescent difficile et de deux parents qui n'arrivent pas à le comprendre». S’arrêtant sur cette famille, François a expliqué que la Sainte Famille de Nazareth est un modèle «parce que c'est une famille qui dialogue, qui parle». Le dialogue, a-t-il poursuivi, «est l'élément le plus important pour une famille, car une famille qui ne communique pas ne peut pas être heureuse», a indiqué le Saint-Père.


Marie, modèle de l’écoute

«C'est beau quand une mère ne commence pas par un reproche, mais par une question», a fait savoir le Pape, en se penchant sur l’attitude de la mère de Jésus: «Marie n'accuse pas, ne juge pas, mais cherche à comprendre comment accueillir ce Fils si différent en l'écoutant». Malgré cet effort, a-t-il poursuivi, l'Évangile dit que Marie et Joseph «ne comprirent pas ce qu'il leur disait», ce qui démontre que dans la famille il est plus important d'écouter que de comprendre. Écouter, a expliqué François, «c'est donner de l'importance à l'autre, lui reconnaître le droit d'exister et de penser par lui-même. Les enfants en ont besoin». Et un moment privilégié de dialogue et d'écoute en famille est celui des repas, a-t-il souligné.

«Il est bon de se retrouver à table et de parler. Cela peut résoudre bien des problèmes, et surtout unir les générations: les enfants parlent avec leurs parents, les petits-enfants avec leurs grands-parents... Ne restez jamais repliés sur vous-même ou, pire encore, la tête dans votre téléphone portable. Parlez, écoutez-vous, c'est le dialogue qui fait du bien et qui fait grandir!», s’est ainsi exprimé l’évêque de Rome devant les milliers de fidèles et pèlerins rassemblés place Saint-Pierre.

Au terme de sa catéchèse, avant la dernière prière mariale de l’Angélus de l’année, le Souverain pontife a invité l’auditoire à réfléchir sur la sainteté de la famille de Jésus, Marie et Joseph et à ne pas s’étonner s’il nous arrive parfois, en famille, de ne pas nous comprendre. «Lorsque cela nous arrive, demandons-nous si nous nous sommes écoutés entre nous», a suggéré le Pape. «Traitons-nous les problèmes en nous écoutant les uns les autres, ou nous enfermons-nous dans le mutisme, le ressentiment, l'orgueil? Prenons-nous le temps de dialoguer?», a-t-il interrogé les fidèles et pèlerins. Ainsi, l’évêque de Rome a indiqué que ce que nous pouvons apprendre aujourd'hui de la Sainte Famille, «c'est l'écoute réciproque». «Confions-nous à la Vierge Marie et demandons le don de l'écoute pour nos familles», a-t-il conclu.

Angélus du 29 décembre

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29 décembre 2024, 12:19

L'Angélus est une prière en mémoire du Mystère de l’Incarnation du Christ, récitée trois fois par jour : à six heures le matin, à midi et le soir vers dix-huit heures, au moment où sonne la cloche de l’Angélus. Son nom Angelus dérive du premier verset de la prière en latin : Angelus Domini nuntiavit Mariae. Elle consiste en une lecture brève de trois textes simples sur l’Incarnation du Christ, et la récitation de trois «Je vous salue Marie». Cette prière est récitée par le Pape tous les dimanches et les jours de fête à midi place Saint Pierre. Avant de réciter la prière, le Pape prononce un bref discours se référant aux Lectures du jour. Après la prière, il salue les pèlerins.

Entre Pâques et Pentecôte, l’Angélus cède sa place au Regina Coeli, une prière qui fait mémoire de la résurrection de Jésus Christ, et à la fine de laquelle le Gloria est récité trois fois.