Le Saint-Siège et le Liban se félicitent du cessez-le-feu
Entre 9h35 et 9h55, le Pape a reçu pour la troisième fois en trois ans au Vatican Najib Mikati, Premier ministre intérimaire du Liban sans gouvernement. Ce fut l’occasion, notamment lors des entretiens que le chef du gouvernement a eu ensuite avec la Secrétairerie d’État, de se féliciter du cessez-le-feu conclu dans le sud du pays et de souhaiter qu’il «se consolide». Le 27 novembre, Israël et le Hezbollah ont convenu de faire taire les armes après plusieurs mois de confrontation dans le cadre de la guerre dans la bande de Gaza, et de conflit ouvert pendant deux mois. François avait déjà salué publiquement dimanche 1er décembre cette trêve, espérant qu’il soit respecté «par toutes les parties, permettant ainsi à la population des régions touchées par le conflit – tant libanaises qu’israéliennes – de rentrer chez elle rapidement et en toute sécurité, avec l’aide inestimable de l’armée libanaise et des forces de maintien de la paix des Nations unies».
Najib Mikati, ainsi que le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’État du Saint-Siège et Mgr Paul Richard Gallagher, secrétaire pour les Relations avec les États et les organisations internationales, lors de leur entretien consécutif à l’échange avec le Saint-Père, ont pu renouveler «leur espoir que l’identité du Liban continue d’être caractérisée par la coexistence pacifique des différentes religions, contribuant ainsi à soutenir l’instauration de la paix au Proche-Orient».
L'élection présidentielle
Outre ces sujets majeurs, «l’importance des bonnes relations diplomatiques qui existent entre le Saint-Siège et le Liban a été soulignée, ainsi que l’intérêt que représente la contribution de l’Église catholique et de la composante chrétienne au bien de ce pays». Les sujets de politique intérieure n’ont pas été évités, «l’absence prolongée de l’élection du président de la République» a ainsi été abordée.
Le 1er décembre, dans ses appels après la prière de l’Angélus, le Pape avait déjà adressé «un appel urgent à tous les hommes politiques libanais pour qu’un président de la République soit élu immédiatement et que les institutions reprennent leur fonctionnement normal, afin de procéder aux réformes nécessaires et d’assurer le rôle du pays comme exemple de coexistence pacifique entre les différentes religions».
Lors de l’audience avec le Saint-Père, le dirigeant libanais a reçu de la part de François une sculpture en bronze intitulée «Dialogue entre générations». «N’oublions pas que dans la culture tant familiale que sociale, les personnes âgées sont comme les racines de l'arbre: toute leur histoire est là, et les jeunes sont comme les fleurs et les fruits», indique la description de l’œuvre sculpturale. L’évêque de Rome a aussi donné des volumes de documents pontificaux ainsi que le Message pour la paix de l’année 2024 en langue arabe. Le président du Conseil des ministres libanais a pour sa part fait don au Successeur de Pierre d’une œuvre représentant la Nativité, réalisée par un prêtre de l’université privée libanaise Antonine, administrée par l’Ordre antonin maronite.
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