Les combats à Gaza se déplacent au Liban

Entretien réalisé par Olivier Bonnel - Cité du Vatican 

Plus de 1300 cibles visées en 24 heures, des milliers de civils qui fuient les bombardements et au moins 492 morts, la guerre au Proche-Orient s’est spectaculairement déplacée au Liban en quelques jours. Désormais on ne parle presque plus de Gaza ou de la Cisjordanie, mais du conflit ouvert entre l’armée israélienne et le Hezbollah libanais.

La hausse des combats entre Tsahal et la milice chiite ravive la guerre de 2006, où l’armée israélienne était rentrée en territoire libanais. Benyamin Netanyahou a estimé hier qu’Israël était «en train d’inverser le rapport de force» dans le nord du pays où 100 000 civils n’ont toujours pas regagné leurs habitations depuis le 7 octobre dernier.

Près d’un an après le début de la guerre contre le Hamas, le «centre de gravité» du conflit s’est-il désormais déplacé irrémédiablement vers le nord d’Israël et le Liban? La réponse de Frédéric Encel, géopolitologue spécialiste du Proche-Orient.