Mort d'Hassan Nasrallah, un coup dur pour la République islamique d'Iran

Entretien réalisé par Marie Duhamel – Cité du Vatican

Ce n’est pas l’étape ultime, mais elle est importante de l’aveu même de la défense israélienne. Vendredi dernier, Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah libanais depuis plus de 30 ans, a été tué dans une frappe au sud de Beyrouth. L’armée israélienne a localisé et éliminé le chef du mouvement chiite armé censé être insaisissable. Le coup porté est sévère pour le mouvement et par extension pour le Liban, mais également bien sûr pour l’Iran: le guide suprême a affirmé que sa perte «ne sera pas vaine» et le premier vice-président Mohammad Reza Aref a averti qu'elle entraînerait la «destruction» d'Israël. Hassan Nasrallah était le fer de lance de son idéologie dans la région et son commandant en chef au front, en première ligne face à l’ennemi israélien.

Clément Therme est chargé d'enseignement à l'Université Paul Valéry de Montpellier et à Sciences Po, sociologue et spécialiste de l’Iran. Il revient sur le coup sévère porté par Israël à l’Iran.