Recherche

Photo d'illustration de Jésus avec le jeune homme riche. Photo d'illustration de Jésus avec le jeune homme riche. 

Méditation du 28e Dimanche du Temps Ordinaire, B: «vivre en communion avec Dieu»

Le père jésuite Fulgence Ntieni nous introduit à la méditation, avec les lectures du 28ème dimanche du Temps ordinaire, de l’année liturgique B.

Lectures: Sg 7, 7-11    Ps 89 (90), 12-13, 14-15, 16-17     He 4, 12-13     Mc 10, 17-30

Une question est posée à Jésus, non pas à propos d’un problème de santé ni pour nourrir une foule affamée. La personne anonyme qui aborde Jésus ne lui pose pas une question qui porte sur une urgence, mais sur la vie éternelle. Que faire aujourd’hui pour avoir la vie éternelle demain? Le dialogue entre Jésus et le riche anonyme intéresse beaucoup notre vie chrétienne: le rapport aux autres, aux biens de ce monde et à la vie éternelle. Les réponses de Jésus décrivent un cheminement spirituel qui continue l’initiative du riche anonyme. Le premier pas est celui de la disposition à recevoir du Seigneur l’orientation et les indications nécessaires pour diriger sa vie.

L’interlocuteur de Jésus, en tant qu’une personne qui a devant elle tout un avenir, une personne qui veut construire son futur selon un plan qui conduit à la vie éternelle, nous montre toute sa disposition extérieure. Il se rapproche du Seigneur, s’incline devant lui et lui exprime humblement son désir. Tel est le premier pas du cheminement: un rituel, une prière. Mais cette attitude pleine de respect et de dévotion doit être l’expression d’une disposition intérieure et profonde de quitter chez nous et de nous en remettre à la volonté du Seigneur. Qui veut avancer dans la vie spirituelle, qui veut se mettre en marche vers la vie éternelle doit apprendre à ne pas mettre exclusivement au centre son savoir, son expérience de vie. Il doit plutôt s’ouvrir au Seigneur.

La suite du cheminement dépend beaucoup de la sincérité de ce premier pas. Le deuxième pas est une proposition du Seigneur: l’éloignement du mal. Tous les commandements que le Seigneur lui rappelle visent à éloigner toute personne du mal. Le mal de détruire une vie humaine ou de l’éliminer, le mal de prendre le mari ou la femme d’autrui, ou encore de laisser sa femme ou son mari pour un autre, le mal de s’emparer du bien d’autrui, le mal de ruiner la réputation d’une personne et de combattre la vérité, bref le mal de faire du mal aux autres et enfin le mal de ne pas respecter la première loi de la première société: honorer les parents.

Se détourner du mal est un grand pas vers Dieu, car le péché consiste à nous séparer de Dieu. Reconnaissons cependant qu’il n’est pas facile de nous éloigner du mal et que nous ne sommes pas toujours fermes dans nos bonnes résolutions. Retomber dans le mal ne veut pas dire que nous ne pouvons pas nous relever. Bien au contraire! Il signifie que nous sommes des personnes qui changent, qui aujourd’hui peuvent choisir le bien et demain le mal. Nous sommes aussi des personnes qui peuvent faire du mal aujourd’hui et demain choisir et faire le bien! Bien plus, nous pouvons aussi vivre en évitant le mal comme le riche anonyme.

Le troisième pas ne conclut pas le cheminement spirituel, mais le place sur la voie qui conduit à la vie éternelle: reconnaître que la vie éternelle est un bien au-delà de toute richesse. Il n’est pas un bien à côté des autres biens ou en plus des autres biens. Le Sage de la première lecture qui préfère la sagesse à tout bien, est l’opposé du riche anonyme de l’évangile. Le plus grand bien n’est pas l’un de biens qui sont devant ni autour de nous. Il est en nous et nous engage à marcher à la suite du Seigneur vers la vie éternelle. Notre vie humaine a une durée limitée, alors que Dieu est éternel. Avoir la vie éternelle signifie donc être en communion avec Dieu pour vivre éternellement. Dans chacune de nos prières, n’oublions pas, en plus des besoins multiples de notre vie, notre désir fondamental d’être en communion avec Dieu.

 

 

12 octobre 2024