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Le Pape François s'adresse aux participants à la Conférence sur le désarmement nucléaire au Vatican Le Pape François s'adresse aux participants à la Conférence sur le désarmement nucléaire au Vatican 

Conclusions de la conférence sur le désarmement nucléaire au Vatican

«Perspectives pour un monde libéré des armes nucléaires et pour le désarmement intégral», c’est le titre du document final du colloque qui s’est tenu les 10 et 11 novembre au Vatican sous l’égide du Dicastère pour le développement humain intégral.

Le document, construit sur le lien entre le désarmement intégral et le développement intégral, fait à plusieurs reprises référence au Magistère du Pape François, lequel a déjà souligné que «tout est lié». Une série de réflexions et de priorités découlent de ce principe. La condamnation ferme de l’utilisation et de la possession de l’arme nucléaire est clairement inscrite en tête des conclusions de la conférence. Il s’agit d’armes de guerre indiscriminées et disproportionnées, qui ont déjà eu des effets négatifs pour l’atmosphère et les océans dérivant des tests nucléaires.

Par ailleurs, la dissuasion nucléaire n’est pas retenue comme une réponse adaptée aux crises et aux défis d’un monde multipolaire. La dissuasion n’est pas une réponse pas à la menace terroriste, aux conflits asymétriques, aux problèmes environnementaux, ni à la pauvreté. La dissuasion ne peut pas créer de paix durable. Sur ce point, le texte reprend les paroles du Saint Père : «Les armes de destruction massive, en particulier les armes nucléaires, ne créent rien d’autre qu’un faux sentiment de sécurité».  

Quant à la dépense consacrée à l’armement nucléaire, elle vient en soustraction des ressources nécessaires à la promotion du développement, de la justice et de la paix.

Le désarmement nucléaire est un problème global qui nécessite une réponse globale, collective et concertée, fondée sur la confiance réciproque. Le désarmement est à la fois une exigence urgente et un processus de longue haleine, qui demande un dialogue incluant les pays possesseurs de la bombe atomique, les pays n’y ayant pas accès, les organisations internationales et les communautés religieuses ; l’Église catholique étant pour sa part engagée dans la promotion de ce dialogue à tous les niveaux.

Le document conclusif de la conférence invite enfin tous les pays qui ne l’ont pas encore fait à prendre en considération la ratification du Traité de l’ONU sur l’interdiction des armes nucléaires, adopté par 122 pays sur 192, ratifié aujourd’hui par 53 états, mais pas encore par les puissances nucléaires.

(JCP)

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12 novembre 2017, 17:13