Covid19: la nonciature apostolique au Zimbabwe fait un don de 30 000 dollars
Lisa Zengarini – Vatican News
Cette contribution «est une expression de la proximité du pape François» face à la pandémie et répond à une demande d'aide de la Conférence épiscopale du Zimbabwe (ZCBC), comme l’explique une déclaration de la nonciature, guidée depuis janvier dernier par Mgr Paolo Rudelli.
Ce don servira notamment à fournir ce qui fait cruellement défaut au pays: des équipements de protection pour le personnel médical. L'Église locale gère 55 centres de santé, la plupart dans les zones rurales. Parmi ceux-ci, a expliqué à l'agence d’information Cisa Sœur Salome Mateko, coordinatrice de la Commission Santé de la ZCBC, huit seront sélectionnés (soit un par diocèse), pour être convertis en centres Covid-19 où des tests seront effectués et des cas traités. La Commission épiscopale est également engagée dans une vaste campagne d'information et de prévention dans tout le pays: «nous essayons d'éviter de mettre les gens en danger et de faire de l'éducation sanitaire car on sait très peu de choses sur la pandémie», a déclaré la religieuse.
Les données officielles parlent d'un nombre limité d'infections au Zimbabwe (25 cas et 3 décès au 21 avril), mais il est à craindre que ce chiffre soit beaucoup plus élevé dans un pays qui, après la fin du régime de Robert Mugabe en 2017, connaît toujours une crise économique et sociale dramatique et n'est absolument pas préparé à cette nouvelle urgence sanitaire. On y manque de places en soins intensifs, de médicaments, mais aussi d'équipements de protection individuelle (masques, gants, tabliers, etc.) nécessaires pour protéger les médecins et les infirmières contre les infections. En mars, les médecins hospitaliers du secteur public se sont mis en grève pour exiger des équipements de protection.
Ce pays autrefois considéré comme l'un des plus riches d'Afrique en est désormais l'un des plus fragiles. En plus de la crise sanitaire, la population fait face à un risque de famine en raison de la sécheresse et de la désorganisation du secteur agricole qui a suivi l'expulsion de nombreux fermiers blancs dans les années 2000.
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